La population lasse de revendiquer et d’interpeller les autorités:
Des restrictions draconiennes dégradent le cadre de vie à Aïn El Turck
Des dizaines de foyers et d’établissements de commerce, répertoriés dans la zone englobant les localités de Paradis, de Claire Fontaine et leur partie basse, ont été privés d’électricité durant presque toute la journée du mercredi.
Au niveau de l’agence Sonelgaz on a invoqué des travaux de maintenance, qui ont été opérés au niveau d’un poste transformateur tout en affirmant encore que du porte à porte a été, au préalable, mené pour avertir les habitants et les commerçants.
Toujours est-il que cette situation indésirable, ayant accouché d’une diversité de conséquences négatives s’est illustrée de manière morbide comme un pied de nez face aux récurrentes et longues coupures de l’Aep, qui persistent sordidement à ce jour et ce, depuis près d’un mois dans le chef-lieu de la daïra notamment. « Certains louchent d’un regard incongru le soleil, qui brille dans le ciel depuis ces derniers jours. Ils donnent l’impression d’avoir des idées noires, mais fort heureusement, ils ne peuvent rien y faire pour nous en priver. Niet, nada», ont fait remarquer des habitants de la localité de Paradis, rencontrés sur la plage, qui étaient affairés, dans une ambiance bon enfant, à faire la vaisselle avec l’eau de mer.
D’autres remplissaient des jerricans pour le besoin de leur hygiène de vie dans leur foyer. « Allo tonton pourquoi tu tousses ? Rassures toi, tu ne risques pas de choper le coronavirus. Ne t’inquiètes pas la mer est stérilisée » s’est esclaffé avec un air débonnaire l’un d’eux. Les stupides faux fuyants, majorés avec une insolente indifférence et la pagnoterie dont font preuve les uns et les autres, face au désarroi de toute une population, qui ne cesse de dénoncer une situation de pourrissement au sens concret du terme, a enfanté la mal-vie en dégradant énormément les strictes conditions élémentaires pour un cadre plus ou moins agréable chez la population de cette partie de la wilaya d’Oran.
L’amertume, la répulsion et la sidération se lisait clairement sur les visages de nos interlocuteurs, qui ont regretté avec une humeur maussade « nous sommes las de revendiquer alors nous faisons appel à la débrouillardise, en évitant avec de grandes précautions d’écornifler pour ne pas tomber dans l’interdit. C’est notre devise ».
Des déclarations encore beaucoup plus lourdes de sens ont été formulées par nombre d’autres interlocuteurs, des résidents desdites localités et autres zones de la principale municipalité de la daïra d’Aïn El Turck où malheureusement en sus de l’incivilité, sa fratrie et l’inculte, ont contribué allègrement à sa décadence, sa déperdition et à sa descente aux enfers. Face à la criarde insuffisance, voire carrément l’absence de l’eau, moyen incontesté pour le nettoyage en ces temps de pandémie, l’odeur pestilentielle embaume désormais l’air iodé dans les lieux en question. Une ostentation putride, qui alimente sordidement le répugnant.
Rachid Boutlélis