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Détournement du foncier, Loi 08/15, constructions illicites, etc…:
Des scandales à répétition dans les communes de la daïra d’Aïn El Türck

Il n’est pas un jour sans que ne soit révélé au grand jour, dans les communes d’Aïn El Türck, un nouveau scandale de détournement du foncier urbanisable et/ou agricole, la transgression des lois de la république à l’instar de la loi 08/15, ou encore la construction illicite si ce n’est, la dilapidation des biens communaux et si ce n’est encore, carrément la disparition de registres communaux.

En effet, après la commune d’Aïn El Türck qui s’est distinguée dans un passé récent par une scabreuse affaire de disparition de registres de la loi de régulation foncière plus connue sous l’appellation 08/15, c’est au tour de la commune d’El Ançor d’être mise sous les feux de la rampe par un scandale similaire.
L’affaire qui défraie la chronique locale, fait l’objet d’une enquête diligentée par les éléments du groupement territorial de la brigade de la gendarmerie nationale de la municipalité d’El Ançor. Quatre responsables de la commune dont le SG sont entendus dans le cadre de cette affaire de disparition. Pour les observateurs locaux de la scène publique, ce scandale est un remake de celui observé quelques temps auparavant dans la commune d’Aïn El Türck et dont l’épilogue croit-on savoir, n’est pas encore clos. Le pot aux roses concernant l’APC d’El Ançor a été découvert lors d’une séance d’étude des dossiers de régularisation et de mise en conformité dans le cadre de la loi 08/15 de pas moins de 480 dossiers déposés au niveau du service de l’urbanisme. Pour quelles fins, a-t-il été provoqué, volontairement ou accidentellement, la disparition de ces registres ? L’enquête est seule à même d’en élucider les véritables raisons, qui au demeurant, comme cela a été le cas dans la commune d’Aïn El Türck, laissent sentir l’odeur du souffre. Et comme si un scandale à lui seul ne suffisait pas à El Ançor, voilà que rejaillit une nouvelle affaire toute aussi scabreuse, relative cette fois ci à la construction illégale sur le domaine agricole. L’enquête diligentée cette fois-ci par la brigade d’investigation du groupement de la gendarmerie d’Oran, porte sur la réalisation de pas moins de 60 villas, toutes aussi cossues les unes que les autres, au niveau de trois fermes relevant de la circonscription d’El Ançor, dont celles de « Zidane Benaouda», de «Kermaoui Tayeb», et la ferme «Gheliana». Les premières informations font ressortir que les assiettes agricoles en question ont été morcelées en lots de 200 mètres carrés pour être revendus à des particuliers à des prix de 400 millions de centimes chacun et plus. Cette affaire, en cours d’instruction sur ordonnance du procureur de la République près le tribunal d’Aïn El Türck, n’a pas encore dévoilé tous ses dessous. Il va falloir débusquer les contrevenants, en l’occurrence les propriétaires terriens mais aussi leurs relais et toute l’armada de courtiers et d’intermédiaires qui ont commandité les transactions, sans parler de ceux,dans l’administration agricole ou communale, qui se sont rendus complices par leur complaisance. Il est vrai que cette nouvelle affaire en offusque plus d’un, mais n’en défraie pas pour autant la chronique locale, puisque des faits similaires ont été observés dans la commune d’Aïn El Türck et dont les auteurs ont été déférés devant la justice.
Pour les observateurs locaux, l’accaparement du foncier agricole dans la daïra d’Aïn El Türck est devenu coutumier, au point d’en tarir le stock foncier agricole. Le même sort tragique a été destiné d’ailleurs au foncier urbanisable. Un sort auquel n’ont pas échappé également les sommiers de consistance des communes, faut-il le rappeler. Par ailleurs, si le commun des mortels n’ignore pas la main mise de la mafia du foncier dans la région d’Aïn El Türck, il y a lieu de compter ses nombreuses victimes. L’application de la loi de régularisation foncière, la 08/15, qui se faisait selon la formule deux poids, deux mesures, a mis dans le désarroi nombre de particuliers et d’investisseurs ainsi que des promoteurs dont les dossiers sont toujours en souffrance, pendant que d’autres ont connu une issue favorable.
Karim Bennacef

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