Evênement

Djanet : la création d’un «plan de sauvetage» pour la protection des sites archéologiques recommandée

La création d’un « plan de sauvetage » pour la préservation des sites archéologiques et biens cultuels dans la wilaya de Djanet a été vivement recommandée par la participants à une journée d’étude sur « la gestion des dangers naturels et humains sur les sites archéologiques », tenue, lundi à Djanet, à l’initiative de l’Office du parc national et culturel du Tassili N’Ajjer (OPNCT), dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine (18 avril-18 mai).

Les intervenants, chercheurs, archéologues et universitaires, ont souligné la nécessaire valorisation et la préservation du riche patrimoine matériel et immatériel séculaire de la wilaya de Djanet pour son exploitation dans le développement touristique, sa préservation des grands risques à la faveur de la mise en place d’un « plan de sauvetage » et la numérisation des données y afférentes.
Dans sa communication intitulée « Problématique de la préservation du legs au Sahara, situation et perspectives », l’universitaire, Djouhar Oubraham de l’institut d’archéologie à l’université 2 d’Alger, a affirmé que l’opération de protection des sites archéologiques dans la région demeure en bute de moult contraintes, liées notamment à l’expansion des sites, les crues pluviales, les vents balayant ces vestiges en plein air et à ciel ouvert.
L’intervenante a, à ce titre, plaidé pour l’exploitation des nouvelles technologies dans les opérations de cadastre, l’étude et l’analyse des divers dangers pesant lourdement sur cette richesse archéologique, l’implication de la société civile et des spécialistes dans les opérations d’intervention.
Pour sa part, le directeur de la culture et des arts de la wilaya de Djanet, Miloud Belhaniche, a mis l’accent sur l’importance de mettre en place un plan national portant protection du patrimoine immatériel culturel, à même de définir les actions d’intervention lors des crises et catastrophes affectant les sites archéologiques.
Abondant dans le même sens de la préservation du patrimoine culturel de la région, la responsable du secteur des forêts, Frouha Dekkal, a indiqué que « la direction générale des forêts s’emploie, dans le cadre de la préservation de la biodiversité des différentes régions, à boiser ces régions, avant d’appeler à la lutte contre les phénomènes d’abattage sylvicole illicite et le braconnage par la sensibilisation des citoyens sur la nécessaire préservation de la biodiversité.
Elle a, à ce titre, répertorié pas moins de 300 espèces floristiques, 52 espèces faunistiques, 17 espèces de mammifères, 22 espèces de la richesse avifaune, cinq (5) espèces de poissons, et huit 8 espèces de reptiles en prédilection dans le territoire du parc culturel du Tassili-N’Ajjer.
Dans son exposé, le Dr.
Mourad Marouc, de l’université Sâad Dahleb de Blida, a mis l’accent sur la nécessité de mettre au diapason et de la modernisation, par la mise à profit des nouvelles technologies dans la préservation des sites archéologiques, avant d’appeler à trouver des solutions urgentes pour préserver ces atouts archéologiques et leur protection de dangers humains et naturels.
Le chef de service à la direction de la protection civile de la wilaya, le capitaine Chiboub Difel, a estimé que la mise en place d’un « plan de sauvetage » portant protection du parc revêt une grande importance, avant de soutenir que les services de la protection civile s’attellent à coordonner ses efforts avec l’ensemble des secteurs concernés par la protection de la richesse archéologique des grands dangers.
Cette rencontre qui a eu pour cadre l’Institut national spécialisé de formation professionnelle d’Ifri, au chef lieu de wilaya, s’est déroulée en présence des autorités locales ainsi que des associations activant dans le domaine du tourisme et du patrimoine.

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