Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni a affirmé samedi depuis Constantine que l’Algérie a pu répondre à plus de 70% de ses besoins en matière de produits agricoles.
Le ministre qui répondait aux préoccupations de représentants d’agriculteurs des wilayas de l’Est du pays en marge d’un regroupement régional sur les préparatifs à la campagne labours-semailles de la saison agricole 2022-2023 à la maison de la culture Malek Haddad en présence du secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) Abdellatif Dilmi, a indiqué que les résultats réalisés dans le domaine agricole font état de la concrétisation d’un taux d’autosuffisance atteignant les 100% dans certaines filières comme la production des fruits et légumes ainsi que les viandes rouges et blanches.
S’agissant de l’évolution de l’agriculture, le ministre du secteur a indiqué que les quatre dernières années ont connu des périodes de sécheresse comparativement à l’actuelle saison agricole qui sera marquée selon la première évaluation actuelle la réalisation de «très bons» résultats, compte tenu selon lui des efforts déployés par les agriculteurs, éleveurs et acteurs dans domaine agricole. Affirmant que toutes les préoccupations soulevées dans les wilayas ont été prises en considération, le ministre a déclaré au sujet de la sécheresse qui a marqué Constantine et d’autres régions, affectant plus de 930 agriculteurs de cette wilaya «qu’il sera procédé au prolongement de la période de paiement du crédit Rfig en leur faveur pour une durée d’une année ou deux ans, et qu’ils pourront également bénéficier de ce crédit au titre de l’année actuelle pour lancer la campagne labours-semaille avec les début de la saison agricole».
Dans ce cadre, le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural a affirmé s’agissant de l’opération d’indemnisation des agriculteurs affectés par le phénomène de la sécheresse qu’elle (l’opération) obéit au cadre réglementaire spécifique comprenant l’intervention des autorités locales et ni les agriculteurs ni les gestionnaires ne peuvent passer outre ces lois cadres», ajoutant que les solutions nécessaires seront trouvées «dans les meilleurs délais possibles pour cette catégorie d’agriculteurs affectés».
Il a tenu à assurer que les prix des engrais du sol «ne changeront pas et ce après les consultations effectuées à ce sujet avec les entreprises spécialisées en la matière relevant du ministère de l’Energie et des Mines». Dans ce cadre, il a ajouté que leurs prix ont été plafonnés à 3.500DA/quintal, quant aux engrais de profondeur dont 80% sont importés de l’étranger, leurs prix ont connus une importante augmentation, a-t-il fait savoir, précisant qu’un dossier a été élaboré à ce sujet en vue de le déposer dans les meilleurs délais auprès du Gouvernement pour réduire de la valeur de ces engrais et contribuer à l’optimisation du rendement de la production agricole. «Il sera procédé à la culture du tournesol qui nécessite l’utilisation de la même catégorie d’engrais et itinéraire technique des céréales dans certaines wilayas dont les expériences ont fait état d’un bon rendement et aussi dans des wilayas du sud», a-t-il annoncé considérant que cette orientation «consolidera l’économie nationale et les exportations également».