Dr Rabah Sellami : « Nous avons exporté en 2023 plus de 50 milliards de mètres cubes de gaz naturel »
Le directeur Hydrogène et Energies alternatives au Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, le Dr Rabah Sellami, a indiqué que la stratégie de l’Algérie pour le développement de l’hydrogène vient d’être publiée au Journal Officiel (JO).
Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, il a affirmé que « la stratégie de l’Algérie pour le développement de l’hydrogène a été publiée la semaine dernière au Journal Officiel, et consultable sur le site du ministère de l’Energie et des Mines ». Il a précisé que cette stratégie se base sur plusieurs volets dont l’accélération de développement des énergies renouvelables pour la consommation interne, rappelant qu’un programme de 15 000 mégawatts vient aussi d’être lancé par Sonelgaz, auxquels il faut ajouter « les 3 gigawatts qui sont dans le pipe ».
L’intervenant a souligné par ailleurs le développement enregistré par la filière nationale du gaz naturel, indiquant que l’Algérie est considérée comme l’un des importants producteurs au monde. « Les quantités de gaz destinées à l’exportation notamment vers le continent européen ont connu une hausse : nous avons exporté en 2023 plus de 50 milliards de mètres cubes de gaz naturel », a-t-il déclaré.
Concernant le gaz naturel liquéfié (GNL), il a indiqué que l’Algérie se positionne aujourd’hui comme premier producteur de ce produit en Afrique dépassant le Nigéria qui avait occupé la 1ère place pendant des années. « L’Algérie a exporté l’année passée 13 millions de tonnes de GNL pour approvisionner plusieurs pays européens dont la Turquie, l’Italie, la France et l’Espagne », a-t-il déclaré.
Le Dr Sellami a estimé dans ce sillage que le gaz naturel continuera à jouer un rôle important dans le système énergétique national et dans la transition énergétique. Il a expliqué que la transition énergétique de l’Algérie assurerait la sécurité énergétique du pays. « L’Algérie envisage de réduire sa consommation interne en gaz naturel en se basant sur plusieurs solutions technologiques », a-t-il affirmé.
L’intervenant a souligné que l’efficacité énergétique, qui nécessite de réduire la demande interne en énergie, constitue l’un des piliers de la transition énergétique du pays. Il a énuméré ensuite les alternatives du gaz naturel, à savoir les énergies renouvelables dont « l’Algérie dispose d’un important potentiel grâce au solaire et les éoliennes ». « Nous avons des solutions alternatives tel que l’hydrogène propre que ce soit l’hydrogène vert ou bleu », a-t-il expliqué.
Le Dr Sellami a insisté sur l’impératif de réduire la consommation interne en énergie et développer les énergies renouvelables pour produire de l’électricité et répondre aux besoins de certains secteurs importants. « Le programme en cours visant à déployer les énergies renouvelables vise à développer deux types de solutions : les mégas centrales pour produire de l’électricité et augmenter le renouvelable dans la part du mix énergétique en plus de recourir aux systèmes hors réseaux (non connectés aux réseaux) pour répondre à la demande de certains secteurs comme l’agriculture, les collectivités locales et les localités isolées ». Il a fait savoir enfin que 30 000 mégawatts d’énergie solaire ont été déployés par les collectivités locales.
Mohand S
