Drogues : la nouvelle loi accorde une large marge à la société civile dans le domaine de la lutte contre les drogues et psychotropes

Le procureur de République près le tribunal de Khenchela, El Hadi Toumi a salué lundi les nouvelles dispositions de la loi 23-05 du 7 mai 2023 relative à la prévention contre la drogue et les psychotropes et la répression de leur utilisation et commerce illégaux, affirmant qu’elle accorde une large marge à la société civile dans le domaine de la lutte contre ce fléau.

Dans son intervention au cours d’une journée d’étude organisée par la cour de justice de Khenchela sur « l’activation des dispositions relatives aux mesures thérapeutiques de l’addiction des drogues et psychotropes », il a également considéré que « le rôle de la société civile ainsi que des divers établissements culturels, sportifs et religieux est souligné par leur association à l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les drogues qui accorde une importance majeure à la prévention des jeunes contre ce fléau avant le recours à la répression ».
M. Toumi a relevé que les amendements apportés par cette loi soulignent également le rôle important des médias dans la lutte contre les drogues au travers de la production d’émissions et de programmes de sensibilisation contre ce fléau qui a pris de l’ampleur ces dernières années.
De son côté, Mme Amel Keblouti, juge des mineurs près le tribunal de Khenchela, a souligné que cette loi accorde un grand intérêt à la prévention et évite les poursuites judiciaires contre les personnes soumises aux mesures médicales de désintoxication.
Dr. Assaâd Zegagh, directeur du centre intermédiaire de soins en addictologie de Khenchela, a salué les récents amendements contenus dans la loi 23-05 qui considère le toxicomane comme victime méritant prévention et traitement sans des poursuites judiciaires.
Le même praticien a mis l’accent sur le rôle du centre dans la requalification des toxicomanes et le traitement de ceux qui souhaitent se désintoxiquer.