EHU d’Oran : jusqu’à huit nouveaux cas d’hépatite B décelés chaque mois
La professeure Chafika Manouni, chef du service d’hépato-gastroentérologie de l’établissement hospitalier universitaire d’Oran a annoncé que de 7 à 8 nouveaux cas d’hépatite virale B et 2 à 3 nouveaux cas d’hépatite virale C sont recensés chaque mois au niveau du service.
A l’occasion de la Journée mondiale de l’hépatite virale, célébrée chaque année le 28 juillet, La cheffe de service a affirmé que l’État a fourni des traitements appropriés pour les patients souffrant des deux types de virus, mais elle a mis en garde contre la propagation de cette maladie en raison du manque de sensibilisation sanitaire des patients et leur non participation au dépistage précoce. Selon Chafika Manouni, ces derniers se tournent vers la médecine alternative comme le traitement aux herbes et les pratiques thérapeutiques non hygiéniques, ce qui retarde le diagnostic de la maladie et entraîne une détérioration de l’état de santé du patient, pouvant évoluer vers un cancer du foie ou un décès dans certains cas, notamment en cas de retard dans la prise en charge adéquate ou de consommation de drogues, en particulier chez les jeunes, par le biais d’injections sans respect des règles d’hygiène. Dans ce cadre, la cheffe de service a annoncé l’adoption d’un traitement algérien 100 % efficace pour l’hépatite virale C, le dit service s’engage à réduire les taux de mortalité et à maîtriser ces inflammations qui constituent une source de grande préoccupation au niveau de la wilaya, surtout après la propagation du traitement par des méthodes traditionnelles dans la société algérienne, telles que l’utilisation d’outils tranchants ou pointus, ou de substances comme l’ail. La professeure Manouni a également souligné que certains patients cessent leur traitement médical, ce qui entraîne une aggravation de la maladie et une évolution rapide à la suite du recours à ces méthodes dangereuses qui sont une perte de temps. Elle a également affirmé que le service a récemment reçu un cas d’un jeune en état avancé et grave d’hépatite virale A, qui a conduit à son décès après quelques mois seulement.
Notons que l’hépatite virale est une infection du foie causée par un virus. Il existe cinq types principaux d’hépatite virale : A, B, C, D et E. L’hépatite A est généralement causée par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés par le virus. Elle ne provoque généralement pas de maladie chronique, mais peut être grave, voire mortelle, chez les personnes âgées ou les personnes atteintes d’une maladie chronique du foie. L’hépatite B est généralement transmise par contact avec le sang ou d’autres fluides corporels d’une personne infectée. Elle peut provoquer une maladie chronique du foie, notamment une cirrhose et un cancer du foie. L’hépatite C est également transmise par contact avec le sang ou d’autres fluides corporels d’une personne infectée. Elle provoque presque toujours une maladie chronique du foie, qui peut entraîner une cirrhose et un cancer du foie. A propos de l’hépatite D, elle ne peut infecter que les personnes déjà infectées par l’hépatite B. Elle aggrave généralement l’hépatite B et peut entraîner une cirrhose et un cancer du foie plus rapidement. Le dernier type est l’hépatite E qui est généralement causée par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés par le virus. Elle ne provoque généralement pas de maladie chronique, mais peut être grave, voire mortelle, chez les femmes enceintes. Le traitement de l’hépatite virale dépend du type de virus et de la gravité de l’infection. Il n’existe aucun traitement pour l’hépatite A, mais la plupart des gens guérissent d’eux-mêmes en quelques semaines ou quelques mois. L’hépatite B et C peuvent être traitées avec des médicaments, qui peuvent guérir l’infection ou prévenir l’aggravation de la maladie du foie. Il n’existe aucun traitement pour l’hépatite D, mais le traitement de l’hépatite B peut aider à ralentir ou à stopper la progression de la maladie. L’hépatite E ne nécessite généralement aucun traitement, mais les femmes enceintes doivent consulter un médecin si elles pensent avoir été exposées au virus.
Fethi Mohamed