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Elle a signé un contrat avec un partenaire chinois : Sonatrach met un pied en Asie

Le GPL est, en soi, un produit stratégique facilement exportable, mais peut être aussi, une sorte de tête de pont des exportations algériennes en Chine. Dans l’agriculture, les mines, les produits dérivés des hydrocarbures et même le tourisme, l’Algérie a de quoi convaincre les Chinois.

La société nationale des hydrocarbures Sonatrach a signé, hier, avec la société chinoise Wanhua Chemical un contrat à terme pour l’approvisionnement en gaz propane liquéfié (GPL) du complexe pétrochimique de cette société en Chine. Un communiqué de Sonatrach qui a fait état de ce contrat, note que celui-ciporte sur «un approvisionnement régulier du marché asiatique en GPL algérien». Ce n’est pas banal, ni pour Sonatrach, ni pour son partenaire chinois. En effet, cette transaction marque selon la compagnie nationale d’hydrocarbures «un tournant significatif pour les exportations algériennes de GPL», d’un côté. Il faut savoir que l’Asie ne constituait pas une zone de destination des produits énergétiques algériens. Traditionnellement, Sonatrach vend principalement en Europe et en Amérique. L’Asie est considérée comme le débouché pour les pays du Golfe et pour la Russie. De fait, la vente conclue, hier, par Sonatrach est de nature à permettre «l’introduction de la référence algérienne de prix des GPL sur le plus grand marché régional au monde», a précisé la même source. Entendre par là que le contrat de Wanhua Chemical n’est pas une fin en soi. Bien au contraire. Cet important client de Sonatrach en appellera certainement beaucoup d’autres. L’accès à ce marché connu pour la robustesse de sa croissance est en mesure de garantir un carnet de commande conséquent à la compagnie nationale. Une perspective très intéressante pour la pétrochimie nationale. Car, au-delà du GPL, l’Algérie est en mesure d’écouler un certain nombre de produits transformés, issue de son industrie pétrochimique et également minière.
Le pas de Sonatrach en Chine est considéré comme historique, au sens où la locomotive économique de la planète constitue un client solide, doublé d’un ami de l’Algérie et bientôt un partenaire très sérieux dans le cadre des Brics que l’Algérie entend rejoindre. La prochaine visite annoncée du président de la République à Pékin sera en quelque sorte le prolongement de cette tendance renforcée du partenariat entre l’Algérie et la Chine. La coopération économique entre les deux pays est largement en faveur de la Chine, mais un contrat semblable à celui conclu par Sonatrach est un bel exemple de la possibilité pour l’Algérie de réduire son déficit commercial avec la Chine. Le GPL est, en soi, un produit stratégique facilement exportable, mais peut être une sorte de tête de pont des exportations algériennes en Chine. Dans l’agriculture, les mines, les produits dérivés des hydrocarbures et même le tourisme, l’Algérie a de quoi convaincre les Chinois, qu’ils soient opérateurs ou simples touristes.
Le communiqué de Sonatrach signale qu’à «travers cet accord, les deux compagnies confirment ainsi leur volonté d’établir une relation commerciale durable et fructueuse dans le domaine des GPL en particulier et de la pétrochimie en général». Ce qui vaut pour le secteur énergétique vaut également pour tous les secteurs d’activité.
Nadera Belkacemi

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