Sur le plan logistique, Dr. Fourar a affirmé que l’Algérie était préparée pour la conservation et le stockage du vaccin. L’Institut Pasteur se chargera de son stockage à son arrivée avant de procéder à sa distribution aux unités de stockage à travers le pays.
Tirant les enseignements de ce qui se passe dans certains pays d’Europe par rapport à une défiance populaire à l’égard des vaccins, le gouvernement algérien a lancé, hier, une campagne nationale de sensibilisation à la nécessité de la vaccination pour vaincre définitivement la pandémie de la Covid-19. Le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus, Dr Djamel Fourar, qui a inauguré, hier, ladite campagne de sensibilisation a annoncé l’arrivée imminente du vaccin, dans les «tous prochains jours», a-t-il assuré et révélé que la vaccination contre la Covid-19 commencera dès la réception des premières doses de vaccin. Dr Fourar qui s’exprimait dans le cadre d’une conférence de presse qui a donné le ton à la campagne de sensibilisation à l’importance de la vaccination contre la Covid-19, a fortement souligné le fait que «le vaccin est le seul moyen efficace pour casser la chaîne de transmission». Une entrée en matière adéquate, compte tenu de l’intitulé de la campagne. Il reste cependant qu’il est important que derrière, il y ait une administration qui assume. A ce propos, le même responsable a assuré que le ministère de la Santé «est prêt sur le plan logistique et professionnel pour débuter la campagne de vaccination». L’un des piliers de cette sensibilisation consistera en l’organisation d’une conférence de presse, chaque samedi, «en vue de fournir de plus amples informations sur le vaccin et suivre l’opération au quotidien, ainsi qu’en la diffusion d’émissions de sensibilisation à travers les chaînes de télévision nationale», a assuré le responsable, dont acte.
La machine est donc bien huilée et démarrera au quart de tour, sommes-nous invités à comprendre. Rappelant la mise en place, au ministère, d’une cellule pour la mobilisation des encadreurs au niveau de toutes les wilayas et des structures habituées à pratiquer des vaccinations, M.Fourar s’est donc voulu affirmatif quant à la capacité des autorités sanitaires du pays. Sur le choix du vaccin, M. Fourar a révélé que «l’Algérie ne mise pas sur le vaccin d’un seul laboratoire, mais aura recours, à l’instar des autres pays, à plusieurs vaccins de différents laboratoires parmi ceux approuvés pour leur innocuité et leur efficacité». Au plan financier, l’on apprendra qu’une première enveloppe de 15 milliards de DA a été déboursée pour la toute première quantité. Mais le montant total de l’opération vaccination devra se monter à 200 milliards de Da, au fur et à mesure de l’arrivée des autres doses.
L’argent, la logistique et le personnel médical étant prêts à passer à l’action, dès l’arrivée des vaccins, il restera à convaincre le citoyen. D’où la campagne de sensibilisation. A ce propos, le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de coronavirus a dit «compter sur les différents médias nationaux, en vue de sensibiliser le citoyen sur l’importance de ce vaccin et diffuser l’information correcte», affirmant que le vaccin demeure jusqu’à présent «la seule arme» à même de juguler le virus.
Quant à la stratégie vaccinale à proprement parler, on retiendra des propos de M.Fourar la priorisation des corps du secteur de la santé et des autres secteurs stratégiques, les personnes âgées, ainsi que les patients atteints de pathologies chroniques. Par contre, «les femmes enceintes, les personnes présentant une allergie aux composants du vaccin ainsi que les enfants, ne sont pas concernés», souligne le même responsable, non sans rappeler le caractère «non obligatoire pour les citoyens» de la vaccination.
Sur le plan logistique, Dr. Fourar a affirmé que l’Algérie était préparée pour la conservation et le stockage du vaccin. L’Institut Pasteur se chargera de son stockage à son arrivée avant de procéder à sa distribution aux unités de stockage à travers le pays. Il faut savoir également que la campagne de vaccination ne sera pas limitée dans le temps. Les zones d’ombre et des zones enclavées recevront la visite d’équipes médicales itinérantes.
Sur le choix du vaccin, le même responsable a annoncé que «L’Algérie, à l’instar de plusieurs pays du monde, ne s’est pas limitée à un seul vaccin».
Nadera Belkacemi