Elle vise à affamer les Palestiniens à Ghaza : la politique de l’occupant sioniste dénoncée par l’Algérie au Conseil de sécurité
La politique de l’occupant sioniste à Ghaza visant à priver les populations de nourritures a été dénoncée avec véhémence par l’Algérie à New York.
Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a fustigé, mardi soir, le recours aux pratiques ayant pour objectif d’affamer les Palestiniens à Ghaza, une politique utilisée comme arme de guerre. « Pendant que les populations à Ghaza attendent les aides humanitaires, l’occupant sioniste utilise la famine comme arme de guerre », a dénoncé le représentant permanent de l’Algérie. L’acheminement d’aides humanitaires a été bloqué délibérément par l’entité sioniste depuis plusieurs semaines, une mesure qui menace la sécurité alimentaire de plus de deux millions de Ghazaouis.
Dans une allocution prononcée lors d’une séance ouverte au Conseil de sécurité sur la « Protection des civils dans les conflits armés : la sécurité alimentaire dans la bande de Ghaza », M. Bendjama a alerté sur la situation sur place. « La situation à Ghaza est alarmante et les populations subissent un traitement inhumain », a-t-il déclaré, rappelant ce que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a dit à bon escient « quand on perd sa sécurité alimentaire, on perd sa dignité ».
Indiquant que la bande de Ghaza fait face à une agression barbare depuis le 7 octobre dernier, le représentant de l’Algérie a appelé le Conseil de sécurité à exiger un cessez-le-feu immédiat. M. Bendjama a dénoncé aussi le blocage délibéré des convois humanitaires, une pratique contraire au droit international. « L’utilisation délibérée et systématique de cette politique de violation flagrante du droit international car elle vise à pousser les habitants du secteur à la détresse et au désespoir en portant atteinte à leur dignité », a-t-il dénoncé.
Pour appuyer ses dires quant au risque de famine qui menace les populations Ghaza, le représentant permanent de l’Algérie a évoqué le rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Il a précisé que selon les estimations du IPC, à la fin février 2024, tous les habitants de Ghaza, soit 2,2 millions d’habitants, seraient confrontés à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë, soit le niveau le plus élevé dans le monde. Il a souligné, par ailleurs, qu’en l’absence d’un cessez-le-feu, la situation n’a pas pu être améliorée par les efforts des travailleurs humanitaires et les rares décisions prises par le Conseil de sécurité de l’ONU. M. Bendjama a dénoncé dans ce sillage l’impuissance de la communauté internationale pour mettre fin à cette situation. « La communauté internationale se retrouve impuissante et désespérée face à ce drame sans précédent », a-t-il déclaré, soulignant que le flux des aides actuellement est en deçà du niveau requis d’autant que les activités de commerce sont complètement paralysées.
M. Bendjama a rappelé aussi la suspension pour des raisons de sécurité du programme alimentaire mondial pour l’acheminement des aides dans le Nord de Ghaza. « Les deux décisions 2712 et 2720 sont inefficaces sur le terrain et leur effet est limité et que « si l’agression ne cesse pas, l’acheminement des aides humanitaires sera compromis », a-t-il ajouté. Il a affirmé que l’agression contre Ghaza « est une punition collective infligée au peuple palestinien ». Et d’ajouter : « Notre silence est comme si l’on cautionnait la politique de famine et les massacres perpétrés contre les populations palestiniennes », a-t-il dit. Il a indiqué que « le Conseil de sécurité doit exiger en urgence un cessez-le-feu car notre inaction équivaut à une complicité dans ce crime ».
À souligner enfin que la séance se tient à la demande de l’Algérie, du Guyana, de la Suisse et de la Slovénie, pour examiner l’état de la sécurité alimentaire à Ghaza face à la catastrophe humanitaire que vit le secteur, induite par l’agression sioniste qui se poursuit depuis le 7 octobre 2023.
Mohand S