En vue d’améliorer la qualité et la productivité : nécessité de développer l’agriculture intelligente basée sur la recherche scientifique
Le directeur de l’École nationale supérieure des sciences agronomiques, Tarek Hartani, a souligné l’impératif de généraliser le recours à l’agriculture intelligente basée sur la recherche scientifique et les avancées technologiques pour améliorer la qualité et la productivité.
Intervenant jeudi dernier sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale, M. Hartani a affirmé que les cultures stratégiques représentent l’un des piliers de la souveraineté nationale, précisant qu’elles reposent sur des filières à large consommation comme les céréales, les légumineuses, les pommes de terre, les tomates et d’autres produits de base essentiels pour les citoyens. Il a ajouté que la stratégie générale de l’État se concentre sur le renforcement des filières constituant des points forts pour atteindre l’autosuffisance et exporter les excédents, tout en soutenant les filières prioritaires comme l’orge et le maïs.
Le professeur Hartani a indiqué que l’Algérie œuvre à parvenir à la durabilité, comme l’a souligné le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la commémoration du 50? anniversaire de la création de l’Union générale des paysans algériens (UNPA). Il a expliqué que cette durabilité repose sur l’équilibre entre l’exploitation des ressources comme le sol, l’eau et les semences, et leur adaptation au climat, dans le cadre d’une stratégie qui s’étend jusqu’à l’horizon 2040. Le directeur de l’École nationale supérieure des sciences agronomiques a souligné dans ce sillage que la recherche scientifique joue un rôle clé en fournissant des indicateurs précis aux décideurs pour concrétiser cette stratégie. Il a ajouté que le développement du secteur des céréales s’effectue selon un plan participatif impliquant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que d’autres secteurs. Ce plan est actuellement mis en œuvre par des comités spécialisés dans des wilayas pilotes, en tenant compte des spécificités de chaque région dans le choix des semences et des méthodes de culture.
Concernant l’utilisation des eaux usées pour l’irrigation, M. Hartani a estimé que cette approche est nécessaire pour augmenter la productivité des sols, en soulignant l’importance d’augmenter le taux de recours à ces eaux de 10 % à 30-40 %. Il a également insisté sur leur exploitation optimale tout en veillant à choisir des emplacements adéquats pour la construction des stations d’épuration. Par ailleurs, l’invité de la Radio nationale a affirmé que l’agriculture intelligente, basée sur la recherche scientifique et les avancées technologiques, est au centre des préoccupations mondiales, car elle offre un environnement adapté aux cultures agricoles et contribue à améliorer la qualité et la productivité. Il a précisé que l’Algérie s’attelle à concrétiser ce plan en incluant également le développement des filières animales, en soulignant l’implication des agriculteurs dans cette démarche avec le soutien et l’accompagnement d’ingénieurs spécialisés.
Mohand S
