Energie : l’Algérie, un modèle régional en interconnexion énergétique et en transition vers les énergies propres
L’Algérie confirme son rôle de leader africain dans le domaine du raccordement électrique et gazier, ainsi que dans la transition vers les énergies renouvelables, a affirmé Khalil Hedna, directeur de l’information et de la communication au ministère de l’Énergie et des Énergies renouvelables.
Intervenant hier sur les ondes de la Radio nationale, chaîne 1, M Hedna a mis en avant les efforts constants menés sous la supervision du président de la République pour garantir une couverture énergétique équitable et durable sur tout le territoire national, indiquant que le taux de couverture en électricité a atteint 99 %, soit plus de 12,5 millions de clients, tandis que celle du gaz naturel s’élève à 72 %, dépassant largement la moyenne mondiale estimée à 45 %. Ces résultats traduisent la réussite du programme présidentiel visant à améliorer les conditions de vie des citoyens et à soutenir la croissance économique nationale à travers une meilleure accessibilité à l’énergie. Sur le plan technique, l’hôte de la radio nationale a salué les performances du groupe Sonelgaz, soulignant sa stabilité financière et opérationnelle, notamment durant l’été 2025, marqué par un pic historique de la demande électrique atteignant 20 686 MW sans perturbation majeure. Pour répondre à cette croissance, le groupe a investi 104 milliards de dinars, dont une partie dans la nouvelle centrale de Mostaganem, d’une capacité de 1 540 MW, la plus importante du pays.
M. Hedna a également mis en avant les initiatives visant à soutenir le développement agricole et industriel. Plus de 100 000 exploitations agricoles ont été raccordées à l’électricité, dépassant ainsi les prévisions initiales fixées à 95 000 avant fin 2025. En parallèle, 43 zones industrielles et 100 zones d’activités ont été alimentées en électricité, tandis que 29 zones industrielles et 71 zones d’activités bénéficient désormais du gaz naturel, contribuant à la réduction des disparités régionales. Dans le cadre de la mobilité propre, les travaux de réalisation de 1 000 stations de recharge pour véhicules électriques avancent rapidement. La première phase a permis d’équiper l’autoroute Est–Ouest, avant un déploiement vers les villes de l’intérieur et du Sud. Les bornes de recharge sont fabriquées localement, avec un taux d’intégration dépassant 56 %, via la filiale industrielle du groupe Sonelgaz.
Sur le volet sécuritaire, le responsable a précisé que 17 millions de détecteurs de monoxyde de carbone ont déjà été distribués sur tout le territoire, dans le cadre d’un programme national visant à atteindre 22 millions d’appareils d’ici 2026, pour un investissement global de 7 milliards de dinars. Concernant la transition énergétique, Khalil Hedna a rappelé que l’Algérie œuvre à la concrétisation d’un programme de production de 15 000 MW d’énergie renouvelable d’ici 2035. La première phase, estimée à 3 200 MW, est en cours, notamment avec les centrales de Tendla (El M’ghair) et El Grous (Biskra). Ces projets s’accompagnent d’une volonté d’augmenter le taux d’intégration nationale par la fabrication locale de panneaux solaires et d’équipements photovoltaïques.
Enfin, il a souligné l’importance stratégique des projets d’interconnexion électrique régionale et internationale, citant le projet sous-marin entre l’Algérie et l’Italie, qui permettra d’exporter une électricité propre vers l’Europe. Dans le même élan, 500 MW sont déjà exportés vers la Tunisie, avec des perspectives d’extension vers la Libye et l’Égypte. M. Hedna a conclu en évoquant les accords de coopération signés avec 14 pays africains dans les domaines de la formation, de la fabrication d’équipements électriques et du transfert d’expertise, ainsi que quatre nouveaux accords d’investissement conclus récemment avec le Mozambique, consolidant ainsi la position de l’Algérie comme acteur énergétique majeur du continent africain.
Noreddine Oumessaoud



