
Exportations hors hydrocarbures : le gros potentiel algérien en passe d’émerger
La stratégie mise en place par le gouvernement, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est en passe de transformer le paysage économique algérien. L’on s’attend à ce que dans les années à venir, des filières exportatrices robustes et diversifiées s’imposeront comme le fleuron de l’économie nationale.
Le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a présidé ce jeudi une rencontre destinée à évaluer la 7e édition de la Foire des produits algériens, qui s’est tenue à Nouakchott du 22 au 28 mai dernier. Cette réunion a rassemblé des acteurs clés, notamment des représentants du ministère des Affaires étrangères et des acteurs économiques, pour discuter des résultats de l’événement et des stratégies futures. M.Rezig a mis en avant l’importance de cette foire, qui a attiré plus de 200 exposants, et a encouragé les acteurs économiques à se concentrer sur le marché mauritanien. La Mauritanie, en tant que porte d’entrée vers l’Afrique de l’Ouest, représente une opportunité stratégique pour les exportations algériennes, notamment hors hydrocarbures. Dans ce contexte, le ministre a souligné que des salons spécialisés seront organisés pour renforcer la présence algérienne dans cette région, avec un salon axé sur les produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques déjà en préparation.
Parallèlement, l’Algérie s’engage dans une dynamique de diversification de ses exportations. Les secteurs du phosphate, du zinc et du fer sont au centre d’importants projets miniers, qui entreront en production dans un futur proche. Ces ressources minérales sont essentielles pour réduire la dépendance aux hydrocarbures et créer de la valeur ajoutée. En intégrant les filières minières et agroalimentaires, l’Algérie vise à produire des biens à haute valeur ajoutée, susceptibles de dynamiser davantage ses exportations.
Cette intégration est essentielle pour le développement d’une économie diversifiée. En combinant les ressources naturelles transformées localement avec les capacités agroalimentaires, l’Algérie peut non seulement répondre aux besoins du marché intérieur mais également mettre sur le marché mondial une offre compétitive sur le plan international. La mise à niveau des infrastructures portuaires joue un rôle tout aussi vital. En améliorant les ports, le pays peut faciliter l’acheminement de ses produits vers les marchés internationaux, augmentant ainsi ses capacités d’exportation. C’est dire que les exportations hors hydrocarbures relève d’une vision à long terme et nécessites des investissement lourds dans l’amont.
Au delà de cet aspect des choses lié à la logistique, à l’équipement et à l’organisation de la machine nationale de production, il y a, bien entendu, la dimension communication et marketing d’Etat.
Dans ce cadre, le ministère du Commerce extérieur élabore un calendrier rigoureux pour les salons internationaux auxquels l’Algérie participera jusqu’à fin 2026. Cette planification vise à permettre aux opérateurs économiques de se préparer efficacement et de sélectionner avec soin les produits à présenter lors des manifestations.
Ainsi, le pays s’inscrit dans une démarche proactive pour booster ses exportations hors hydrocarbures, en s’appuyant sur ses atouts miniers et agroalimentaires, tout en renforçant ses infrastructures logistiques. La stratégie mise en place par le gouvernement, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est en passe de transformer le paysage économique algérien. L’on s’attend à ce que dans les années à venir, des filières exportatrices robustes et diversifiées s’imposeront comme le fleuron de l’économie nationale.
Nadera Belkacemi