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Selon un consultant auprès de l’ONIL : «L’amélioration de la formation des éleveurs est fondamentale pour le développement la filière lait»

La filière lait en Algérie est une filière stratégique dans le cadre de la sécurité alimentaire. Les pouvoirs publics ont pris ces dernières années plusieurs mesures pour le développement de cette filière afin de répondre à une demande de plus en plus grandissante. Mais plusieurs questions se posent concernant le développement de cette filière.

Khlouche Zouaoui consultant auprès de l’Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (ONIL) rencontré récemment á Oran a expliqué que l’amélioration de la formation des éleveurs est fondamentale pour le développement de cette filière. « Nos étables ne sont pas conçus pour recevoir un grand nombre de vaches. La formation est importante notamment dans les centres de CFPA ». Notons que la filière laitière en Algérie est en constante évolution depuis plusieurs années. Notre pays est devenu de plus en plus dépendant des importations de la poudre du lait pour répondre aux besoins de sa population croissante. Pour répondre à cette demande, l’Algérie a entrepris également des réformes visant à améliorer la production laitière nationale. Un autre critère est important. Il s’agit du soutien matériel aux éleveurs et la modernisation de l’équipement qui contribuera efficacement a augmenter la production.  » La vache est toujours enchaînée, il faut mécaniser et faire des salles de traître » ajoute notre interlocuteur. Il est a rappeler que le secteur public importe, à lui seul, une quantité estimée à 180 000 tonnes de poudre de lait, et à cela s’ajoute 200 000 tonnes importés par le secteur privé ce qui représente une facture annuelle de plus de 800 millions de dollars.
M. Kahlouche a rappelé que la consommation par habitant est excessive. « Le lait est une source protéique. Deuxième point, le lait cru collecté est transformée en dérivés, ce qui pousse l’Etat à toujours importer de la poudre pour satisfaire la demande des citoyens » dira-t-il. Il est à rappeler que les réformes entreprises par l’Algérie dans la filière laitière ont commencé en 2009 avec la création d’une entreprise publique chargée de superviser les importations de produits laitiers. Cette réforme a été suivie en 2011 par la mise en place d’un programme de subventions pour les producteurs laitiers, destiné à encourager la production nationale. Le gouvernement a également mis en place des plans de développement pour l’industrie laitière locale. Ces plans ont pour objectif d’améliorer la qualité du lait produit et d’augmenter la productivité des fermes laitières, d’encourager les investissements étrangers dans le secteur et de promouvoir l’exportation de produits laitiers algériens. Les spécialistes insiste périodiquement sur l’importance de création des fermes pilotes et s’orienter vers l’élevage intensif. L’Algérie selon les spécialistes a besoin de 2 millions de vaches laitières pour se passer de l’importation de la poudre du lait. Elle compte environ 3 millions de vaches laitières, principalement concentrées dans les régions du centre et de l’ouest du pays. Cependant, la production de lait en Algérie reste très faible, avec une moyenne de seulement 1 500 litres par vache et par an, contre une moyenne de 7 000 litres dans les pays européens. Le manque d’infrastructures et de technologies modernes est l’un des principaux obstacles à la production laitière. Malgré ces défis, plusieurs entreprises algériennes ont réussi à développer des produits laitiers de qualité et à les commercialiser sur le marché national et international.

Fethi Mohamed

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