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Filière céréalière au Sud du pays : de grandes ambitions et des résultats probants

Une exploitation agricole de statut privé, récemment créée dans la région de «Sahn», dans la daïra de N’goussa, totalise 800 ha. Dans cette exploitation agricole, 360 ha ont été alloués à la culture de blé dur et tendre, en plus de la production d’aliments pour le bétail.

L’Agriculture algérienne réserve de grandes ambitions à la filière céréalière. Pour d’évidentes raisons de sécurité alimentaire, l’option de réserver d’importantes surfaces à la céréaliculture au sud du pays, s’est naturellement imposée. A ce propos, deux wilayas sortent du lot, à savoir Ouargla et Adrar, où une extension régulière des superficies agricoles allouées à la céréaliculture a été opérée par les autorités agricoles nationales et locales. A titre illustratif, il faut savoir que la wilaya d’Adrar est programmée pour devenir un pôle d’excellence dans la production de céréales. Quelques chiffres attestent de cette ambition assumée par les pouvoirs publics. On retiendra en effet que 70% de la main d’œuvre locale est versée dans l’agriculture et plus de 600.000 hectares sont réservés à la production céréalière.
La céréaliculture traditionnelle, dite intercalaire, pratiquée dans les palmeraies, porte sur 50 ha de blé dur, 4.336 ha de blé tendre, 1.318 ha dédiés à l’orge et 415 ha réservés à l’avoine, détaille le même responsable.
L’autre wilaya, Ouargla en l’occurrence, a réalisé un bond qualitatif dans la superficie agricole affectée à la production céréalière qui a atteint 5.037 hectares, soit 1.700 ha de plus par rapport à la dernière campagne agricole. Ces superficies ont connu une progression significative, jusqu’à atteindre 3.337 hectare sous pivot, alors qu’elles ne dépassaient pas 131 ha en 2004. Lors de la dernière saison, Ouargla a produit plus de 90.000 quintaux de céréales, selon le bilan présenté par la Direction des services agricoles de la wilaya. Ces résultats ont été rendus possible grâce aux efforts de l’Etat, en matière d’ électrification agricole, notamment. Un réseau de 110 km a été posé, alors que 170 km supplémentaires sont en voie de parachèvement et un autre réseau de 100 km en phase d’étude. La finalisation de tous ces projets aura un effet bénéfique et immédiat sur la production et le rendement de la filière céréalière à Ouargla.
Cet état de fait a attiré de nouveaux investisseurs capables d’exploiter de vastes zones pour la production de blé, à l’image de l’exploitation agricole de statut privé, récemment créée dans la région de «Sahn», dans la daïra de N’goussa, qui totalise 800 ha. Dans cette exploitation agricole, 360 ha ont été alloués à la culture de blé dur et tendre, en plus de la production d’aliments pour le bétail.
L’Etat intervient également à travers la coopérative de céréales et légumes secs (CCLS). Celle-ci a mis à la disposition des céréaliculteurs 40.000 quintaux de semences traitées de blé dur, et plus de 2.760 quintaux de semences de blé tendre et plus de 1.000 quintaux de semences d’orge. Aussi, plus de 39.000 quintaux d’engrais phosphatés et azotés ont été fournis, en plus de la mobilisation d’un quota important de tracteurs, de niveleuses, de semoirs et d’équipements d’irrigation.
Au plan du soutien financier, on retiendra la mobilisation de la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR). Les investisseurs agricoles au nombre de 40 ont bénéficié d’un crédit Ettahadi pour procéder à l’extension des surfaces céréalières irriguées, en plus de l’ouverture d’un guichet unique pour permettre aux agriculteurs d’accomplir leurs démarches administratives à un rythme plus rapide. Cela dans la seule wilaya d’Adrar. Concernant le crédit «R’fig». On comptabilise 180 dossiers pour la campagne agricole en cours, dont 127 pour les céréales et 53 autres pour le maïs.
Anissa Mesdouf

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