La filière du liège dispose d’un grand potentiel à l’exportation. La conservation des forêts de la wilaya d’Oran table sur une prévision d’une production de 345 quintaux de chêne-liège cette année.
Avec ses suberaies – nom donné aux forêts de chênes-liège- la forêt de M’Sila, située dans la commune de Misserghine, est le site forestier le mieux doté pour la production de liège à Oran.
Dans cette forêt, la récolte a commencé le 20 juillet dernier. L’entreprise publique «Génie rural» s’occupe de la récolte et se charge de la commercialisation de ce produit, sur la base d’une convention conclue avec la Direction générale des forêts. «Un chêne-liège vit jusqu’à 150 ans. La filière dispose d’un grand potentiel à l’exportation», indique le Conseil professionnel de la filière liège et bois de la wilaya d’Oran. Cette organisation entend bien redonner de la vitalité à cette économie en multipliant les usages, que ce soit dans le bâtiment et dans l’artisanat. Connu pour ses multiples usages, le liège est un matériau obtenu à partir de l’écorce du chêne-liège. Il faut déshabiller l’arbre de sa croûte pour l’obtenir. «La première «levée» se fait sur un chêne d’une vingtaine d’années et permet de retirer du «liège mâle» de faible qualité, utilisé essentiellement dans l’isolation phonique. Viendra ensuite, après 9 à 12 années de reconstitution du précieux bio-matériau, une seconde levée de «liège femelle» de meilleure qualité et ainsi de suite, tous les dix ans», explique un agronome. Le liège est transformé en produits finis et semi-finis dans des usines (publiques et privées) avant son exportation. Le liège est un matériau d’une grande valeur économique. L’Algérie est le troisième producteur dans le monde et fournit plusieurs pays d’Europe.
Selon les estimations du Conseil national interprofessionnel de la filière liège et bois, l’Algérie exporte un peu plus de 4 millions d’euros de liège annuellement. L’Europe est le principal client de l’Algérie. En Europe, la demande est très forte. Des graines de lièges sont utilisées pour la fabrication de panneaux d’isolement. Ces graines sont également utilisées sur le marché national pour la fabrication de ces panneaux pour le compte de certaines infrastructures comme les hôpitaux. Le Conseil professionnel de la filière liège et bois aspire à développer davantage cette filière ainsi que celle du bois en général. La formation est l’un des éléments que le conseil professionnel compte défendre pour promouvoir la filière bois et liège. Quelques centres professionnels proposent des formations dans ce secteur, mais l’offre de formation reste insuffisante. Un plan sera bientôt mis en œuvre par le Conseil professionnel de la filière liège et bois avec le concours des opérateurs, pour atteindre les objectifs de développement de la filière.
Imad T
