L’information et la communication «font partie de ces priorités, notamment à la lumière des médias nouveaux et alternatifs qui s’imposent très rapidement dans le paysage médiatique moderne», a affirmé le ministre.
L’Algérie est en passe d’adopter une nouvelle politique nationale pour la promotion de l’information et de la communication. Cette démarche entre dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République. c’est ce qu’a déclaré, hier, le ministre de la Communication. M.Mohamed Bouslimani qui s’est adressé aux coordonnateurs des radios et télévisions arabes, réunis à Alger, a précisé que l’Algérie est «en accord avec les principes de la Constitution de 2020 et les progrès technologiques en cours». Une volonté, appréciée par le directeur général de l’Union des radiodiffusions des Etats arabes (ASBU), Suleiman Abdel Rahim, et des directeurs des échanges, de l’information et des programmes des radios et télévisions arabes, qui ont pris part à la rencontre. Profitant justement de la présence de la fine fleur des médias publics arabes, le ministre de la Communication a plaidé en faveur de la nécessaire conjugaison des efforts aux niveaux national et arabe pour relever les défis dans ce domaine. Cette nouvelle politique nationale repose sur «le renforcement du système juridique, la généralisation de l’usage du numérique et la formation de l’élément humain», a affirmé M. Bouslimani, non sans omettre de préciser que l’Algérie «place la coordination et la coopération arabes parmi ses priorités».
M.Bouslimani n’est pas allé par trente six chemins pour souligner la place de l’information et la communication dans le programme de l’Exécutif, arguant que ces deux axes «font partie de ces priorités, notamment à la lumière des médias nouveaux et alternatifs qui s’imposent très rapidement dans le paysage médiatique moderne». Une volonté politique ainsi clairement exprimée étend son intérêt aux médias alternatifs, dont le ministre signale dans son allocution les nouveaux concepts introduits par ces médias alternatifs «dans le processus de communication». Cela, «en dépit de leurs aspects positifs, notamment pour ce qui est de la célérité et de la facilité à communiquer, ces médias ont donné lieu à des agissements graves qui ciblent en premier lieu la vie privée des personnes ainsi que la souveraineté, l’unité et la stabilité des Etats».
A cette occasion, M. Bouslimani a mis l’accent sur la nécessité de mobiliser les compétences arabes du domaine du numérique pour «produire et créer des contenus communs garantissant la concurrence dans un cadre professionnel et faire face aux plus dangereuses des guerres, à savoir les guerres de quatrième génération qui s’alimentent de rumeurs et de fake news pour influencer les jeunes en particulier».
Sur un autre aspect, le ministre a mis en avant le rôle des compétences de l’ASBU et du centre arabe d’échange d’information et de programmes en Algérie, qui ont prouvé «leur capacité à s’adapter à l’évolution technologique de l’information et de la communication et à renforcer la coopération et l’échange entre les pays membres ainsi qu’avec les organismes internationaux et régionaux similaires». Pour appuyer l’effort arabe commun, le ministre a souligné que l’Algérie «procède actuellement à l’équipement du siège du centre arabe d’échange d’information et de programmes, réalisé à Bouchaoui». Un apport important de l’Algérie pour consolider l’apport des médias arabes à leurs sociétés.
Anissa Mesdouf