Genève : l’Algérie appelle la communauté internationale à agir pour un cessez-le-feu à Ghaza
L’Algérie a appelé la communauté internationale, mercredi depuis Genève, à agir pour un cessez-le-feu, à prendre des mesures coercitives contre l’occupation sioniste, à mettre fin à son impunité, et à garantir le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods pour capitale.
Cette position a été exprimée par le Représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies et des organisations internationales à Genève, Rachid Bladehane, lors de la 57e session du Conseil des droits de l’homme.
« L’Algérie condamne les crimes de génocide commis contre le peuple palestinien dans un silence international honteux malgré la pertinence de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ), qui a reconnu que l’occupation israélienne commet des crimes d’apartheid », a affirmé M. Bladehane au cours du débat général au titre du point 2 de l’ordre du jour relatif au rapport du Haut-Commissaire aux droits de l’homme.
Dans ce cadre, le diplomate a souligné que « l’Algérie appelle la communauté internationale à agir pour un cessez-le-feu, à prendre des mesures coercitives contre l’occupation israélienne et à mettre fin à son impunité et à l’occupation des territoires palestiniens et des autres territoires arabes, et à garantir le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’établissement de son Etat indépendant et pleinement souverain avec El-Qods pour capitale ».
Concernant la question sahraouie, M. Bladehane a fait part de « la profonde inquiétude de l’Algérie face au blocage du processus politique de décolonisation au Sahara occidental, aux violations des droits de l’Homme contre le peuple sahraoui et à la tentative d’imposer l’occupation comme politique du fait accompli », appelant, par là même, les pays à se conformer au droit international.
La question du Sahara occidental est une question de décolonisation, a-t-il martelé, précisant que « cette région demeure, au regard du droit international, sous tutelle des Nations unies et donc de son Haut-Commissariat dans le volet relatif aux droits de l’Homme ».
Aussi, a-t-il appelé le Bureau du Haut-Commissariat à surveiller, à documenter et à signaler les violations des droits de l’homme dans cette région.
Réaffirmant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la décolonisation, le diplomate a appelé le Haut-Commissariat aux droits de l’homme à envoyer une mission de surveillance des droits de l’homme, à reprendre les missions techniques au Sahara occidental occupé et à mettre en œuvre des programmes de coopération technique avec le Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui, conformément aux alinéas 8 et 22 de la résolution 74/95 de l’Assemblée générale des Nations unies.
M. Bladehane a, par ailleurs, rappelé que l’Algérie poursuivait ses réformes politiques et économiques afin d’ancrer « le caractère démocratique de l’Algérie nouvelle, qui a pour objectif de renforcer l’Etat de droit et l’indépendance de la Justice, de lutter contre la corruption, de moderniser l’administration publique et de faire émerger une société civile libre et responsable », ajoutant qu’en consécration de ce caractère démocratique « l’Algérie a organisé, le 7 septembre 2024, une élection présidentielle dont les résultats préliminaires sont soumis à la Cour constitutionnelle pour validation ».
Se félicitant de la coopération existante entre l’Algérie et le Bureau du Haut-Commissariat, le diplomate a dit partager les craintes des responsables de cette instance concernant la montée des discours de haine et des discriminations à l’égard des femmes dans le cyberespace et ailleurs.
Il a, dans ce contexte, condamné « les campagnes haineuses de dénigrement et de désinformation ayant ciblé la championne algérienne Imane Khelif lors des derniers Jeux olympiques », soutenant que ce déferlement de haine « va à l’encontre de toutes les valeurs humanistes et sportives ».