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Ghaza bombardée et coupée du monde : un génocide à huis clos

Le Croissant rouge palestinien a annoncé avoir «perdu le contact avec son centre opérationnel et toutes (ses) équipes dans la bande de Ghaza, à cause de la coupure des communications hertziennes et cellulaires et d’internet» par les autorités d’occupation.

Les communications et internet sont coupés dans la bande de Ghaza. Signe très inquiétant pour l’ensemble des observateurs qui affichent la certitude qu’Israël prépare un massacre à huis clos dans l’enclave palestinienne. Celle-ci qui continue de subir les bombardements intensifs et anarchiques au 22e jour de l’agression israélienne, est en passe de vivre une catastrophe humanitaire sans précédent dans l’histoire moderne. Les massacres nazis ne seraient qu’un «détail». Aucune profession n’échappera  à la barbarie sioniste qui s’annonce terrible. La Défense civile palestinienne a signalé, hier, que «des centaines d’immeubles et de maisons ont été entièrement détruits et des milliers d’autres logements ont été endommagés». Cette affirmation de Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile à Ghaza, est corroborée par les intenses bombardements de la nuit qui «ont changé le paysage de Ghaza et des gouvernorats du nord». Après ces bombardements, il n’est désormais plus possible de documenter quoi que ce soit à partir de Ghaza, l’électricité et l’Internet étant coupés.

Pour Amnesty International, qui dit avoir perdu contact avec son personnel à Ghaza, cette coupure des communications «signifie qu’il sera encore plus difficile d’obtenir des informations et des preuves essentielles sur les violations des droits humains et les crimes de guerre (sionistes) commis contre les civils palestiniens à Ghaza, et d’entendre directement ceux qui subissent ces violations». Et NetBlocks, un service de surveillance de l’accès à internet, a lui aussi fait état d’un «effondrement de la connectivité dans la bande de Ghaza». Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), plusieurs agences des Nations unies ont perdu contact avec leurs équipes à Ghaza. Les opérations humanitaires et l’activité des hôpitaux «ne peuvent continuer sans communications», s’est alarmée Lynn Hastings, coordinatrice humanitaire de l’OCHA, dans un communiqué. Le Croissant rouge palestinien a annoncé avoir «perdu le contact avec son centre opérationnel et toutes (ses) équipes dans la bande de Ghaza, à cause de la coupure des communications hertziennes et cellulaires et d’internet» par les autorités d’occupation, se disant «profondément inquiet» quant à la capacité de ses médecins à continuer à fournir des soins dans ces conditions, ainsi que pour la sécurité de son personnel.

Face à cette barbarie sans nom que déploie le sionisme couvert par certains pays occidentaux, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté avant-hier soir, à une large majorité, une résolution réclamant une «trêve humanitaire immédiate». La résolution non contraignante, a recueilli sous les applaudissements 120 votes pour, 14 contre et 45 abstentions, sur les 193 membres de l’ONU. Le texte élaboré par la Jordanie au nom du groupe des pays arabes «demande une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités» dans l’enclave palestinienne. Saluant l’adoption de cette résolution, le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, avait averti que l’agression sioniste à Ghaza était en train de pousser la région vers l’abîme.

Le résultat risque d’être «une catastrophe humanitaire ayant des proportions monstres pour les années à venir», avait-il écrit sur le réseau social X, appelant la communauté internationale à rejeter explicitement cette agression.

Pour rappel, le bilan officiel des massacres perpétrés depuis le 7 octobre par les forces sionistes contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée ne cesse de s’alourdir, s’établissant samedi à 7.814 martyrs, dont 3195 enfants et 1863 femmes, et 21.693 blessés. En outre, quelque 1.600 corps de martyrs sont toujours sous les décombres. Face à ce désastre humanitaire, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti que «sans un changement fondamental, la population de Ghaza va subir une avalanche sans précédent de souffrances humaines». «Tout le monde doit prendre ses responsabilités. C’est un moment de vérité, l’Histoire nous jugera», a lancé Antonio Guterres dans une déclaration lue par son porte-parole, soulignant que «le système humanitaire à Ghaza fait face à un effondrement total, avec des conséquences inimaginables pour plus de 2 millions de civils».

Nadera Belkacemi

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