
Ghaza : l’Algérie alerte sur les crimes sionistes et la tragédie humanitaire
L’Algérie a dénoncé vendredi dernier les crimes sionistes perpétrés au courant de ce mois de juin dans la bande de Ghaza et la situation humanitaire tragique à laquelle ont été soumis les Palestiniens.
Les regards de la communauté internationale ont été détournés de la situation à Ghaza suite à l’escalade entre l’Iran et l’entité sioniste lors d’une confrontation qui a duré 12 jours. L’armée sioniste a profité de l’occasion pour intensifier ses attaques contre les civils sans défense et entraver l’acheminement des aides humanitaires nécessaires à l’enclave. Cette situation a été au centre d’une réunion tenue vendredi par le Conseil de sécurité des Nations unies, à la demande de l’Algérie.
Dans son intervention lors de cette réunion, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, l’ambassadeur Amar Bendjama, a attiré l’attention des membres du Conseil quant aux crimes perpétrés par les forces de l’occupation sioniste durant ce mois. Il a précisé que des centaines de Palestiniens avaient été tués à proximité des soi-disant centres de distribution d’aides relevant de ce qu’on appelle la «Fondation humanitaire de Ghaza», organe humanitaire de la puissance occupante. À ce propos, il a rappelé qu’au 25 juin 2025 le bilan s’était alourdi à 549 martyrs, tandis que le nombre de blessés avait dépassé 4066. Appuyant ses propos par des vidéos documentées, M. Bendjama a par ailleurs indiqué que ces pertes humaines n’étaient pas fortuites, mais plutôt le résultat de politiques systématiques et de pratiques délibérées menées par l’occupant. Il a affirmé que la vérité commence à se faire jour, d’autant plus que certains médias sionistes ont déjà commencé à divulguer les instructions données aux soldats pour ouvrir le feu sur les civils en quête d’aide. Le diplomate algérien a également dénoncé le prétexte de l’entité sioniste selon lequel des «enquêtes internes» allaient être menées, qualifiant cette approche d’inacceptable. En témoignage, a-t-il dit, l’incident du 25 mars dernier ayant coûté la vie à 15 paramédicaux et ambulanciers du Croissant-Rouge palestinien. Il a, à ce sujet, affirmé que la version sioniste des faits n’aurait jamais changé sans la large diffusion des enregistrements vidéo.
Dans le même contexte, l’ambassadeur Bendjama a transmis le rejet des travailleurs humanitaires des tentatives visant à minimiser les pertes civiles, citant à cet égard la déclaration du Secrétaire général des Nations Unies : «Chercher de la nourriture ne devrait jamais valoir une condamnation à mort». L’ambassadeur Bendjama a expliqué que la reprise de l’entrée des aides, bien que partiellement réalisée, ne représente qu’une «goutte d’eau dans l’océan» de la souffrance. Il a, à ce titre, mis en garde contre la poursuite de la fermeture des points de passage vers le nord de Ghaza par les forces d’occupation et l’utilisation des centres de distribution dans le sud comme pièges mortels, ce qui démontre clairement que le contrôle de l’aide fait désormais partie intégrante du projet de nettoyage ethnique visant à forcer les Palestiniens à quitter leurs terres. Le représentant de l’Algérie a souligné enfin la nécessité de respecter les règles du droit international humanitaire, y compris l’obligation de garantir l’acheminement, sans entrave, des aides humanitaires et la protection des civils, estimant qu’il s’agissait d’une responsabilité fondamentale qui incombe au Conseil de sécurité de l’ONU.
Mohand S