Indépendance de la décision politique et économique:
Goudjil: «L’Algérie sur la bonne voie»
L’Algérie, trois ans après l’élection de M. Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême, a dépassé l’étape critique et emprunté la bonne voie en réussissant à préserver l’indépendance de sa décision politique et économique, a affirmé jeudi le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil qui a insisté sur l’unité du front interne.
«Nous devons être fiers aujourd’hui car nous avons dépassé l’étape critique et nous sommes sur la bonne voie.
Nous devons désormais penser à l’avenir et aux générations futures», a déclaré M. Goudjil lors d’une plénière du Conseil de la nation, consacrée au vote de la Loi de finances 2023.
Il a évoqué, à cet égard, l’importance de l’anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960 célébré prochainement par l’Algérie en tant qu’une des haltes importantes de la Révolution algérienne, ainsi que la date du 19 décembre, anniversaire de l’investiture du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays, rappelant la situation par laquelle passait l’Algérie avant cette élection.
«Trois ans après l’investiture du président Tebboune à la tête du pays, nous devons nous rappeler de la situation de l’Algérie avant 2019 et faire une comparaison pour connaître la vérité», a-t-il dit à ce propos, affirmant que les démarches entreprises durant les trois dernières années «ont une référence liée à notre histoire».
Au stade actuel, l’indépendance de la décision politique est appuyée par l’indépendance de la décision économique grâce au programme mis en place par le Président Tebboune, a souligné M. Goudjil.
Il a cité, dans ce cadre, les mesures visant le renforcement du développement, notamment la révision de la loi sur la monnaie et le crédit qui devra soutenir, a-t-il dit, l’investissement en Algérie, et par conséquent, le renforcement de l’indépendance de la décision économique tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur.
Le président de la chambre haute du parlement a affirmé, dans ce sens, que l’Algérie avait atteint un stade «lui permettant de choisir son orientation en toute liberté et sans diktats extérieurs», grâce notamment à sa souveraineté économique en refusant le recours à l’endettement en dépit des difficultés.
«C’était là une décision judicieuse dans la mesure où l’endettement extérieur ouvre la voie aux diktats dans les domaines politique et économique», a-t-il poursuivi.
M. Goudjil a fait observer que l’Algérie, dans un monde en constante évolution, a opté dès le départ pour le non-alignement, un principe auquel elle est attachée depuis des années.
«Les Non-alignés en tant que groupe, nécessitent une révision pour avoir un mot à dire face aux changements dans le monde, au sein de l’ONU, sur la sphère économique ou encore dans les relations avec les Etats» a souligné M. Goudjil.
Insistant sur l’impératif de l’unité du front interne, M. Goudjil a soutenu que les «questions fondamentales ne peuvent faire l’objet de divergences», d’autant, dira-t-il, que la nouvelle constitution «a donné une place pour l’opposition.
Lorsqu’elle est élue, elle pourra gouverner et mettre en œuvre son programme».
«Le pouvoir n’est pas l’Etat car changeant d’une phase à une autre et selon la volonté du peuple.
L’Etat, par contre, revient à tout un chacun», a-t-il dit.
M. Goudjil a insisté, par ailleurs, sur l’importance pour les générations montantes de connaitre la véritable histoire de l’Algérie, avec une lecture correcte, «basée sur les récits de ceux qui ont vécu le combat et la libération, et non des écrits étrangers», affirmant l’impératif de «protéger l’histoire de toute déformation».
S’agissant de la loi de finances 2023, M. Goudjil a mis l’accent sur les
messages qu’elle portait pour le futur, félicitant le Conseil et le gouvernement pour cette «réalisation».
Mettant en avant le caractère social consacré par la loi adoptée aujourd’hui, il a estimé qu’il s’agit d’un texte puisé des «principes du 1er Novembre, plaidant pour une Algérie démocratique et sociale».