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Grand Sud et Hauts-Plateaux : « Il y a une accélération de la mise en œuvre des structures de santé »

Les autorités ont accéléré la mise en œuvre des structures de santé notamment au grand sud et dans les régions des Hauts-Plateaux.

C’est ce qu’a indiqué, hier, le docteur Elias Akhamouk, chef de service des maladies infectieuses à l’EPH de Tamanrasset, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. « Il y a une accélération de la mise en œuvre des structures de santé après un gel qui a duré quelques années », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « On voit qu’il y a des structures partout notamment au Grand Sud et aux Hauts-Plateaux », annonçant la réception prochainement d’établissements de santé à Tamanrasset, à In Guezzam et à Tin Zaouatine.

Le Dr Akhamouk a souligné dans ce sillage la reprise d’une politique sanitaire visant à doter les territoires reculés du pays en structures sanitaires. Il a affirmé que la nouvelle cartographie administrative, avec la création de dix nouvelles wilayas au Sud du pays, doit être suivie par la mise en place d’une nouvelle cartographie sanitaire. « Il y a une nouvelle cartographie administrative, d’où la nécessité de repenser la cartographie sanitaire », a-t-il déclaré. L’intervenant a plaidé dans ce cadre à doter les structures sanitaires dans les régions reculées en personnels médicaux. « Il y a une avancée sur le plan des infrastructures, mais il faut les doter en personnels », a-t-il ajouté.

Il a plaidé aussi à rétablir la proximité entre le citoyen et les structures de santé et redonner de la valeur au médecin généraliste au niveau de l’extrême sud. « Nos concitoyens parcourent des distances immenses pour des soins primaires et il est urgent de rétablir cette proximité en redonnant de la valeur aux médecins généralistes », a-t-il soutenu. Et d’ajouter : « Il faut passer des soins de santé primaires à des soins sophistiqués notamment en gynécologie, pédiatrie et en chirurgie car les besoins du citoyen ont évolué ». L’invité de la Radio nationale a affirmé que l’IRM ne constitue plus un luxe mais elle est devenue une nécessité, appelant aussi à pallier la carence en médecine productive dans le sud. « Même si les efforts de l’Etat sont considérables, il n’est pas suffisant de doter ces régions en structures sanitaires et la ressource humaine demeure l’ossature de toute politique dans ce sens », a-t-il indiqué.

Pour ce qui est du service civil justement, le docteur Akhamouk considère qu’il « ne devrait pas être aboli » appelant à son actualisation de manière plus efficace et adaptée. Le Dr Akhamouk a mis en avant l’impératif d’accompagner les médecins exerçant dans le Sud du pays aussi bien sur le plan financier que logistique. «Il faut prendre en considération l’apport financier logistique parce qu’un médecin qui reste éloigné sans moyens de travail, il va régresser donc il faut l’accompagner grâce aux actes de jumelages avec les grands hôpitaux, une formation continue, la télémédecine…etc. », a-t-il souligné.

Mohand S

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