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Mohamed Melhag, chercheur en virologie:
«Il est très probable qu’une 5e vague de la Covid-19 apparaisse en Algérie»

L’Algérie n’est pas à l’abri d’une cinquième vague du coronavirus. L’éventualité de l’arrivée d’une nouvelle vague de la pandémie dans le pays a été évoquée hier par le Dr Mohamed Melhag, chercheur en virologie et ancien biologiste des laboratoires.

Intervenant sur les ondes de Radio Sétif, le professionnel de la santé a affirmé qu’«il est fort probable qu’une cinquième vague apparaisse» en Algérie. Il a fait savoir que trois indicateurs scientifiques précis soutiennent cette hypothèse, à commencer par le relâchement dans l’application des mesures de protection et de prévention, le faible taux de la vaccination et le fait que le virus se transforme avec l’apparition d’autres mutants.
Outre le risque de l’arrivée d’une nouvelle vague de la pandémie, le Dr Melhag a souligné le risque de l’apparition de nouveaux variants de la Covid-19.
Une hypothèse qu’il juge aussi très probable. «L’apparition d’autres variants de la Covid 19 est très probable et peut être plus dangereux et plus puissants en raison de la présence de foyers du virus», a-t-il averti.
Évoquant le variant Omicron qui prédomine les contaminations en Algérie et dans plusieurs pays à travers le monde, l’intervenant a affirmé que cette souche est dangereuse contrairement à ce que pensent les citoyens. «Ils se trompent ceux qui pensent que la souche Omicron n’est pas dangereuse, car le nombre de décès causés par ce variant a dépassé 250 000 dans le monde», a-t-il indiqué, soulignant que «Omicron prédomine et le risque de l’apparition de sous-variants à l’avenir est possible».
S’agissant de la quatrième vague, le Dr Melhag a affirmé que c’est le début de la fin de cette vague. «Nous sommes au début de la fin de la quatrième vague, dans laquelle nous sommes toujours et dont nous ne sommes pas encore sortis, et les chiffres restent stables», a déclaré le praticien. Il a indiqué dans ce contexte que l’Omicron continuera encore de circuler au cours des jours et semaines à venir à cause de son sous-variant appelé BA.2. «Tant que les mesures de protection et de prévention ne sont pas appliquées, ce variant continuera de circuler et la vague actuelle sera plus longue et s’étendra pour d’autres jours et semaines, en raison du sous-variant BA.2 de l’Omicron, qui est très rapide et le plus répandu», a affirmé le chercheur en virologie.
À une question sur la meilleure manière pour atteindre l’immunité collective, le Dr Melhag a insisté sur la vaccination. «La meilleure façon d’obtenir l’immunité collective est la vaccination pour aller à une ouverture complète des lieux et espaces au public et reprendre ainsi une vie normale», a-t-il soutenu. Il a indiqué aussi que l’immunité acquise par le corps humain contre l’Omicron qui a touché un grand nombre de personnes ne protège pas contre des futurs variants. «Scientifiquement, il a été confirmé que l’immunité acquise suite à la contamination par l’Omicron ne protège pas contre les futures variants qui pourraient apparaître à l’avenir», a-t-il mis en garde.
Par ailleurs, le professionnel de la santé a confirmé l’hypothèse selon laquelle des symptômes causés par le coronavirus peuvent se manifester sur les personnes plus longtemps suite à leur contamination. «Oui, scientifiquement, il a été confirmé qu’il existe de nombreux symptômes pour la personne infectée après la Covid-19, qui peuvent prendre de longs mois comme la fatigue, l’épuisement, avoir une gorge sèche, absence d’odorat et de douleurs dans les articulations», a-t-il détaillé.
Samir Hamiche

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