La constitution d’un front interne est nécessaire pour faire face aux menaces extérieures et relever les défis qui se posent à plusieurs pays dont l’Algérie.
Construire un front interne pour assurer la sécurité, la stabilité et l’intégrité de l’Algérie est le plaidoyer de Hassane Kacimi, expert des questions géopolitiques, lors de son passage, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. «Le président de la République a fait plusieurs déclarations au sujet de la constitution d’un front interne afin de mettre en place des dispositifs participatifs devant mettre en place des passerelles et canaux de communication entre les gouvernants et les gouvernés», a-t-il déclaré. Pour construire un front interne, l’expert des questions géopolitiques a indiqué qu’il faut réfléchir et prévoir des mesures anticipatives tout en évoquant les menaces qui guettent l’Algérie.
«L’heure est grave pour la simple raison qu’il y a des acharnements qui se développement tout autour de nous au niveau régional ou international», a-t-il déclaré, soulignant l’alliance entre différents partis politiques pour se mettre à des niveaux de convergence nationale où les divergences n’existent plus quand l’intérêt national est mis en cause.
À une question sur la main tendue du chef de l’État, M. Kacimi a affirmé que cette initiative constitue «un appel à la population et à la Nation algérienne’’. «Le président de la République a tenu compte d’une évaluation exhaustive de la situation nationale, régionale et internationale, et c’est une exigence de sécurité collective qui doit aller vers la constitution d’un front solide devant permettre à l’Algérie de traverser les écueils actuels sur lesquels nous devons absolument prendre des mesures fortes et importantes pour les surmonter et arriver à bon port», a-t-il détaillé.
Pour l’invité de la Radio nationale, la sécurité n’est pas seulement une affaire des services de la police ou de la gendarmerie nationale. «La sécurité n’est pas uniquement une affaire des services de police ou des services de gendarmerie. La sécurité, c’est aussi la sécurité citoyenne, c’est la sécurité où la population doit s’impliquer d’une manière effective pour prendre en charge et protéger les intérêts de la Nation», a plaidé M. Kacimi. Il a évoqué dans ce cadre un communiqué du ministère de l’Intérieur qui «est passé presque inaperçu et qui appelle la population à plus de vigilance, car cette dernière ne concerne pas uniquement les services de sécurité, mais on parle de sécurité citoyenne où la population doit s’impliquer».
Dans le même sillage, il a appelé à évoluer sur le plan de la formation, sur le plan de la sensibilisation et de la pédagogie vers une sécurité participative où il faut impliquer le citoyen de manière effective. «La sécurité collective ou la sécurité participative doit être enseignée d’abord dans l’école pour développer l’esprit citoyen, la vigilance et la mobilisation de la population quand il y a péril et menaces tout autour de nous», a ajouté l’intervenant.
Évoquant la Défense nationale, il a affirmé qu’il s’agit d’un secteur qui est «arrivé à un niveau de formation et de maîtrise technologique de haut niveau et optimal». «Nous avons vu ensemble toutes les manœuvres qui ont été faites sur le territoire national au niveau de toutes les Régions militaires sur lesquelles il y a eu de grandes expertises sur le plan international qui ont témoigné sur les capacités élevées de nos forces opérationnelles de l’Armée nationale populaire (ANP)», a-t-il déclaré.
Il a appelé enfin les autres secteurs à se moderniser, à se perfectionner et à se mettre à niveau pour faire des institutions de l’État, des institutions fortes.
Mohand S.