La Cinémathèque d’Oran abrite aujourd’hui une rencontre régionale, première du genre, destinée à mener un large débat pour réformer l’industrie cinématographique en Algérie.
Initiée par le ministère de la Culture et des Arts, cette rencontre est organisée en application des instructions du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a exhorté les responsables du secteur à enrichir le projet de loi relatif à l’industrie cinématographique.
C’était lors du Conseil des ministres tenu le 20 février dernier.
Cette rencontre sera marquée par la présence de cadres du ministère de la Culture et des institutions artistiques et culturelles.
Lors de la réunion du Conseil des ministres, le président de la République a ordonné le report du projet de loi pour enrichissement, en tenant compte de plusieurs directives.
Il s’agit de la tenue d’assises dédiées au secteur du cinéma, en impliquant les acteurs et professionnels du secteur algériens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
La nouvelle loi doit constituer une véritable motivation et donner la capacité d’assurer une production cinématographique suivant une vision créative qui redonne à l’Algérie son lustre.
La loi doit tenir compte des différentes mutations et évolutions dans le domaine cinématographique, et répondre aux attentes des jeunes désirant se spécialiser dans ce domaine.
Des mécanismes bien définis doivent être fixés pour le financement des projets cinématographiques, dans le respect de la réglementation.
Le projet de loi doit être le fruit des réflexions et des propositions des professionnels pour dessiner les contours du système cinématographique en exécution du principe de concertation avec les acteurs sur le terrain, entre autres les réalisateurs, les producteurs, les experts et les spécialistes.
Une commission nationale a été installée récemment pour l’élaboration de l’avant-projet de loi sur l’industrie cinématographique.
Ladite commission est composée de professionnels, d’experts et de spécialistes ainsi que d’associations professionnelles et de directeurs des établissements cinématographiques relevant du secteur.
Des règles transparentes doivent être mises en place pour encadrer l’aide publique et veiller à la rationalisation des deniers publics en vue de réaliser la rentabilité financière des activités cinématographiques en tant que source de richesse.
Un cahier de charges relatif à l’exploitation et à la gestion des salles de cinéma par les privés sera promulgué prochainement.
Imad T