Le président de l’Organisation algérienne de commerce et de l’investissement social (OACIS), Djaber Bensedira, a plaidé pour la création de pôles industriels spécialisés.
Intervenant, hier, à l’émission « Économie multimédia », diffusée par la chaîne Une de la Radio nationale, le président de l’OACIS a indiqué qu’une proposition dans ce sens a été adressée au gouvernement. « La création de pôles industriels spécialisés est l’une des propositions que nous avons adressées au gouvernement et nous souhaitons sa concrétisation sur le terrain dans les plus brefs délais », a-t-il plaidé.
Il a précisé que la réussite de l’industrie nationale nécessite la spécialisation, affirmant que tous les pays à travers le monde ont adopté cette approche. « Pour réussir dans un secteur, il faut se spécialiser et nous ne devons pas créer des zones industrielles dans lesquelles on peut avoir à la fois la transformation du plastique, du textile, entre autres », a-t-il expliqué. M. Bensedira a affirmé que l’Algérie dispose de toutes les potentialités pour réussir les pôles industriels spécialisés.
« Le premier élément de réussite de ces pôles c’est d’assurer la disponibilité de la sous-traitance dans le même endroit en vue de réduire la facture de production », a-t-il ajouté.
Il a souligné dans ce cadre l’impératif de mettre à la disposition de l’opérateur économique dans le même endroit d’intrants de production, d’usines de sous-traitance, d’un guichet unique de l’administration et d’un centre de formation continue…etc. L’intervenant a précisé aussi que tous ces éléments permettront de réduire les frais de production qui permettront à leur tour de réduire le prix du produit final dont la qualité sera également supérieure.
Évoquant par ailleurs l’industrie du bois, M. Bensedira a affirmé que ce secteur a enregistré en Algérie une dynamique remarquable ces dernières années. Il a fait savoir que le chiffre d’affaires de la filière avoisine 300 millions de dollars. Il a indiqué dans ce cadre que « le secteur de l’industrie du bois est pionnier et rentable, avec un chiffre d’affaires pouvant atteindre 300 millions de dollars, qui crée également de nombreux emplois ». Pour développer davantage le secteur et maintenir sa dynamique, M. Bensedira a appelé à mettre en œuvre une série de dispositions.
« Il faut ouvrir des pistes forestières afin de produire et d’extraire du bois, étant donné que l’aménagement des forêts réduit la facture d’importation de ce produit », a-t-il déclaré.
Évoquant le volet lié à l’importation du bois, le même responsable a affirmé que le transfert de l’opération d’importation de ce produit des pays d’Asie et d’Amérique latine vers des pays africains, comme la Gambie, permet de réduire les délais et les coûts. Il a indiqué enfin que « la transformation du bois permet de satisfaire le marché africain, avide de tous les produits liés au secteur de l’ameublement. La transformation du bois triple le prix, ce qui permet d’avoir une rentabilité et attirer la main d’œuvre ».
Mohand S
