Inquiétudes
Voilà, maintenant nous avons la totale. Après le britannique et le nigérian, voici arrivé l’indien. Les variants du covid 19 font désormais partie de la réalité sanitaire du pays et compliquent encore plus une situation pandémique qui ne cesse d’inquiéter.
En effet depuis un certain temps, les chiffres de contamination au coronavirus ne cesse d’augmenter, frôlant les 300 cas par jour, alors que le nombre de décès ne descend pas en dessous des 9, même s’il se limite à ce jour à 10 au maximum. Quoi qu’il en soit, il est évident qu’aujourd’hui l’Algérie n’est plus à l’abri d’une troisième vague qui risque d’être bien difficile à gérer et qui mettra à coup sûr le système sanitaire national sous une grande pression.
Déjà et selon plusieurs professionnels de la santé, les services covid dans nos hôpitaux sont à la limite de la saturation. Médecins et spécialistes ne cessent de tirer la sonnette d’alarme depuis plusieurs semaines sur la dégradation de la situation. Des appels qui, malheureusement, ont été peu écoutés et sont à ce jour bien loin de convaincre une grande partie de la population.
Une population qui a arrêté depuis de longs mois de se soumette au protocole sanitaire et qui n’accorde plus aucun crédit aux recommandations des professionnels de la santé et même des pouvoirs publics. Là où vous allez, là où vous vous trouvez, dans les marchés, dans les transports, dans les administrations ou ailleurs, il n’ y a plus de distanciation physique ni de port de masque. La débandade et le « je m’en foutisme » sont partout, alors que la menace se fait de plus en plus précise et de plus en plus pressante.
Avec l’apparition des cas du variant indien, l’heure est très grave et il est bien temps de se ressaisir et de revenir à cette conscience et cette discipline qui nous avaient permis de faire face avec succès à la première et à la deuxième vague de ce maudit virus.
Baisser la garde aujourd’hui et en ce moment précis, c’est mettre toute la nation en danger et être coupable des gravissimes conséquences qui pourraient en découler, d’autant plus qu’à ce jour, la campagne de vaccination est toujours dans un état embryonnaire et bien loin des espoirs suscités depuis l’arrivée des premières doses du sputnikV au mois de janvier dernier, puisque selon les spécialistes seulement 1% de la population a été vacciné à ce jour. Loin, bien loin des attentes et des engagements.
Par Abdelmadjid Blidi