Les usagers interpellent vivement le wali:
Intolérable débandade à la station terminus de la desserte Oran-Aïn El Turck
Un désolant spectacle, enfanté par une ostentation criarde de l’anarchie majorée avec une insolente pagnoterie éprouvée par les concernés de ce volet, qui s’identifie à travers des grappes d’usagers livrés à eux même, faisant le pied de grue depuis des heures, agresse lamentablement le regard, au niveau de la station terminus, assurant la navette entre Oran et Aïn El Turck, sise en face du siège de la direction de la Sonelgaz à proximité de la place du 1er novembre 1954.
Selon le constat établi sur les lieux, c’est à partir de 14 heures que les véhicules de transport public, entre bus et taxis autorisés, disparaissent spontanément, comme par enchantement du paysage et ce, pour céder leur place à des clandestins sans vergogne, qui exigent le double du prix de la course sans sourciller. Le prix augmente au fil des heures pour atteindre, toute honte bue, les 500 dinars, voire plus. « Nos responsables ne sont pas en mesure d’assurer aux usagers un transport public décent sur une distance de 15 kilomètres à peine. Nous avons l’impression qu’ils s’en tamponnent fort civilement le coquillard de notre délétère situation.
Aucune initiative n’est prise, et on laisse mariner dans leurs jus des dizaines d’usagers, confrontés en sus aux actes de délinquance, sous un soleil de plomb où sous des averses, au niveau de cette station », ont tancé avec une mélange de sidération et de colère des usagers abordés sur les lieux par notre journal avant de renchérir avec sarcasme « à moins que les responsables concernés par ce volet ne se déplacent par la voie des airs, le spectacle choque le plus imperturbable, qui emprunte cette zone, porte d’accès du centre ville d’Oran, desservant plusieurs destinations ». Il convient de noter que certains taxieurs clandestins invoquent l’insensée augmentation du prix de la course , sans se convaincre eux-mêmes, les embouteillages, qui altèrent pitoyablement la circulation routière sur la RN2 reliant Oran à Aïn El Turck, engendrés par les travaux d’aménagement, dont le délai de réalisation est talonné par le temps et, qui peinent à avancer.
Les automobilistes sont fort malheureusement obligés à une résignation apathique sur ce tronçon routier envahi par des ouvriers et toutes sortes d’engins, qui s’agitent sur la chaussée dans une débandade dépassant tout entendement. « Nous nous considérons comme étant des sacrifiés sur l’autel d’une opération d’embellissement, qui aurait en principe dû être programmée à une autre période de l’année afin d’éviter le grand rush estival.
Nous interpellons le wali pour mettre un terme à notre calvaire qui n’a que trop perduré », ont tenu à faire remarquer avec amertume nos interlocuteurs. Notons également qu’un désordre analogue est relevé au niveau de la place Vassas, sise en plein cœur du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck où des groupes d’usagers trépignent des heures durant, en espérant une hypothétique apparition magique d’un véhicule de transport, généralement activant dans la clandestinité et ce, jusqu’à la tombée du soir devant le regard désabusé des concernés par ce morbide registre.
Rachid Boutlélis