EDITO

La Cour constitutionnelle a tranché

Clap de fin, hier, du processus électoral pour la présidentielle du 7 septembre dernier. Les conclusions de la Cour constitutionnelle ont ainsi permis de confirmer la réélection du Président Tebboune pour un second mandat. L’épisode de la Cour constitutionnel a pris une dimension particulière après la contestation des trois candidats des chiffres provisoires présenté par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). C’est bien la première fois dans les annales de la politique en Algérie qu’un vainqueur puisse estimer que le taux qui lui a été accordé ne concordait pas avec les chiffres que détenait son QG de campagne. Il va de soi que les perdants ont, eux aussi, dénoncé les résultats provisoires et introduit des recours auprès de la Cour constitutionnelle. Cette institution suprême de l’édifice judiciaire nationale a donc tranché et ramené les taux à leur réalité.

Cette épilogue confirme l’intention de l’Etat de jouer la transparence, seule pratique susceptible de consolider la confiance entre les gouvernants et les gouvernés. Cela s’est traduit tout au long du processus électoral par le caractère transparent du scrutin présidentiel. L’administration s’est limitée aux seules missions qui sont les siennes et les agents publics n’ont tenté, à aucun moment, d’influer d’une manière ou d’une autre sur le déroulement du vote. De plus, aucun représentant de candidat n’a élevé une protestation dans ce se sens ou

n’a dénoncé un bourrage d’urnes. Bref, les choses se sont déroulées dans les règles de l’art et selon les standards internationaux en la matière.

Il reste que le déroulement des opérations et le comptage des bulletins de vote ont certainement provoqué une divergence entre les représentants des candidats et les fonctionnaires de l’Anie. On en a eu pour preuve la contestation citée plus haut qui a mis les résultats de l’Autorité nationale indépendante des élections entre parenthèses. L’opinion nationale, de même que les trois candidats étaient restés accrochés à la décision de la Cour constitutionnelle.

Aujourd’hui, les Algériens sont définitivement fixés sur l’issue d’un processus politique majeur qui a démontré la maturité de la nation à organiser une élection présidentielle, selon les standards internationaux en matière de garde-fous institutionnels et légaux et assez proches des mœurs locaux pour ce qui concerne l’art du débat et de la confrontation des idées. Ce n’était pas dit à l’avance, mais les trois candidats et leurs partisans ont fait montre d’un sens aigu du respect mutuel. Même s’ils étaient moins de la moitié à voter, les Algériens ont apprécié le comportement des candidats et l’ont affirmé dans divers lieux.

Par Nabil.G

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