A Oran, où sa popularité croît, la grenade est la ve dette des fruits de saison sur les étals des marchés.
La grenade est à la mode, sa consommation ne cesse d’augmenter.
En ce mois d’octobre, ce fruit est omniprésent sur les rayons des commerces sous forme de jus, de concentrés, de confitures, incorporé aux yaourts, ou encore en épicerie fine (huiles, vinaigres, etc.).
Sa culture est en train d’émerger à Oran.
C’est le cas notamment à El Ançor où de nouveaux vergers de grenade commencent à émerger ces dernières années.
«Les grenadiers sont des arbres fruitiers peu exigeants, qui tolèrent les eaux salines, ce qui en fait une culture tout à fait adaptée au climat semi-aride», affirme Moussa, un cultivateur installé à El Ançor qui a misé sur le prestigieux Sefri, une variété locale de grenade.
Ses nouvelles plantations ont commencé cet automne à donner des fruits.
Concentrée de polyphénols, d’antioxydants et de vitamines, utilisée en jus, en compléments alimentaires ou en crèmes de beauté, la grenade est devenue le remède anti-âge à la mode.
La récolte n’a lieu que deux mois par an, d’octobre à fin novembre.
Si la grenade est actuellement qualifiée de «superfruit», c’est pour les vertus thérapeutiques qu’on lui prête qu’elle est fortement prisée.
Les consommateurs recherchent des aliments bénéfiques pour leur santé.
Facile à cultiver, ce fruit recherché pour ses propriétés anti-oxydantes, semble promis à un bel avenir.Ce fruit méditerranéen a de beaux jours devant lui.La grenade est une production d’avenir.
Arbre méditerranéen, le grenadier s’acclimate bien dans cette région.
«Avec un rendement moyen de 12 tonnes à l’hectare, les fruits sont récoltés quand l’écorce de la grenade se colore en jaune clair», explique Moussa qui précise qu’«un plant produit facilement 100 fruits par récolte et la rentabilité économique dure de 10 à 12 ans».
«Les fruits sont susceptibles de perdre l’eau au cours de la conservation, mais s’ils sont entreposés à 4,5°C, ils peuvent supporter jusqu’à 6 mois de stockage sans altération», détaille encore cet agriculteur.
Pour le moment, Moussa ne parvient pas à en vivre, mais dès qu’il pourra doubler sa production, son verger devrait devenir rentable. Car la clientèle est là. Moussa vend tout localement et peine à répondre à la demande.
La principale motivation des consommateurs est de loin de prendre soin de leur santé et celle de leurs enfants.
«La grenade est bonne pour la prévention contre les maladies cardiovasculaires comme l’athérosclérose, l’hypertension, l’arthriteet de certains cancers à l’image du cancer du sein, de la prostate ou encore du côlon», révèle le Dr Bendahmane, médecin généraliste exerçant dans le secteur privé à Oran.
Cet arbre fut introduit en Europe dans le courant du VIIIème siècle par les musulmans via l’Espagne où il fut abondamment cultivé en Andalousie dans la province qui portera son nom qui sera rebaptisée Grenade.
Le fruit est connu également pour son sirop de grenadine ainsi que pour sa savoureuse confiture.
Imad.T