La géopolitique de la guerre
Dans la furie guerrière qui détruit l’espoir dans le monde, en réduisant des peuples entiers à un état moyenâgeux, les impérialistes du moment jouent à armer des régimes racistes, fascistes, voir nazis et mettent l’humanité dans une sorte de stress permanent et lui propose un monde sans autre perspective que celle d’une guerre sans fin. Ces puissants qui, soit dit en passant se partagent le monde, s’amusent à faire perdurer des conflits et tentent de donner un avantage militaire à leurs «amis», même s’ils savent pertinemment que ce «coup de pousse» coûte des centaines de milliers de vie sacrifiés sur l’autel de la géopolitique. Les récents conflits nous apprennent que l’impérialisme a quelques préférences dans le choix de ses victimes. Ils les préfèrent noires, arabes, asiatiques. Ça gène moins et ça permet de faire passer les criminels pour les victimes et inversement. Mais que les « blancs » se détrompent. S’ils ont encore la vie sauve, c’est simplement parce qu’ils se tiennent tranquilles. Ils observent les massacres et croient aux mensonges des puissants du moment. Lesquels parviennent à trouver leur amis parmi ceux qui estiment criminel de poursuivre la fourniture d’armes et de munitions à un gouvernement qui « tue son peuple », et ceux qui soupçonnent une tentative de semer le chaos dans le monde et accusent les premiers d’armer des terroristes en puissance qui retourneront leurs armes contre d’autres pays. Entre les acteurs géopolitiques qui font et défont la carte géographiques de régions entières, des êtres humains se meurent ou survivent dans des camps de déplacés et manquent de tout.
L’équation humaine en ce 21e siècle peut paraître compliquée pour tout observateur objectif. La vérité est qu’elle est d’abord l’illustration que l’humanité n’a pas évolué d’un iota lorsqu’il s’agit d’enjeux dits géostratégiques. L’homme a toujours tué son prochain pour le pouvoir. Il continue à le faire. Mais dans ce que nous observons à Ghaza, il y a une importante différence avec les autres guerres. C’est le niveau de cruauté atteint par une armée qualifiée de “régulière”. Les images que renvoie cette agression sur une population absolument innocente sont plaquées sur des discours faussement emphatiques des dirigeants occidentaux. Ces derniers se désolent devant les caméras de ce qui arrive au peuple palestiniens et arment la main qui les tue, et qui cherche à les effacer de la surface de la terre. Une armée génocidaire soutenue par des nations qui, elles aussi, avaient pratiqué le génocide de masse. En fait, ce qui s’est greffé dans la gestion des crises, c’est l’aspect hypocrite qu’apporte l’audiovisuel moderne. Et franchement cela rend les relations internationales exécrables. En tout cas, on ne voit pas comment concevoir le droit de l’autodétermination, pourtant reconnu par l’Onu, dans un contexte guerrier où la puissance coloniale a tout pour elle et rien pour le peuple colonisé.
Par Nabil.G