Oran Aujourd'hui

La gouvernance locale par le biais des «commissions»

On a appris la semaine dernière que les élus aux commandes de l’APC d’Oran allaient mettre en place «une commission spéciale chargée d’étudier les dossiers de demandes d’autorisations d’exploitation des espaces publics».
Il s’agit essentiellement des terrasses de restaurants, cafés et autres établissements sollicitant l’installation de tables occupant une partie du trottoir, notamment durant la période estivale.
Depuis toujours, la gestion de ce dossier communal est confiée à un service qui s’efforce tant bien que mal de traiter les demandes de plus en plus nombreuses.
On sait malheureusement que ces demandes d’exploitation des espaces publics devant générer des ressources financières pour l’APC n’ont jamais pu être suivies et maîtrisées par les agents concernés pour différentes raisons techniques et administratives propres aux lourdeurs bureaucratiques de la machine municipale.
Sans parler des défaillances et du laxisme chronique qui le plus souvent pénalisent les activités municipales.
Lors d’une récente session de l’APC, les élus actuels, comme ceux du mandat précédent, ont vivement dénoncé les écarts énormes constatés entre le nombre d’autorisation d’exploitation des espaces publics accordées et le très faible montant de recouvrements des ressources financières induites par ces opérations. Sans parler des occupations de trottoir sans autorisation.
Voulant mettre un terme à l’anarchie ambiante en ce domaine, l’APC d’Oran espère pouvoir imposer de nouvelles règles de conduite en mettant en œuvre de nouvelles modalités de gestion et de suivi des demandes d’autorisation d’exploitation du domaine public à des fins d’activité lucrative.
Mais en quoi la décision de centraliser la gestion de ce dossier au sein d’une commission rattachée au Président d’APC peut assurer une meilleure transparence et efficacité, notamment en matière de recouvrement des droits et taxes liées aux trottoirs occupés ?
Selon des mauvaises langues locales, l’actuelle équipe aux commandes de l’APC semble privilégier la mise en place de commissions pour le suivi, le contrôle ou même la gestion de certaines activités, afin d’éviter les risques de conflits ouverts nourris par les ambitions et les convoitises autour de certains postes sensibles.
Mais encore faut-il attendre que la tutelle administrative, la wilaya, puisse donner son accord pour un changement dans l’organisation des structures de fonctionnement de la mairie.
Par S.Benali

 

 

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