Le Directeur de l’information et des statistiques au sein de la Protection civile a fait savoir hier que la plupart des incendies ont été maîtrisés et ne constituent pas un danger pour les populations.
Intervenant sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale, le colonel Farouk Achour a affirmé que la mobilisation se poursuit encore pour l’extinction de 19 incendies dans 12 wilayas du pays, précisant que «tous les incendies ont été maîtrisés et ne constituent pas un danger sur les populations». Il a indiqué que des feux de forêts ont été enregistrés à Jijel, Tizi-Ouzou, Sétif et Guelma, avec deux incendies dans chaque wilaya, ajoutant que certaines wilayas ont été touchées par un incendie, il s’agit de Bouira, Annaba, Skikda et Aïn Defla, précisant qu’actuellement 4 feux de forêts se sont déclarés au niveau de la wilaya de Béjaïa et 3 dans la wilaya d’El Tarf.
Pour ce qui est de la maîtrise, le colonel Achour a affirmé que la plupart des incendies sont sous contrôle. «La plupart de ces incendies sont maîtrisés et ne constituent pas une menace pour la population, ce qui est important pour nous car tous nos efforts sont concentrés sur la mise à l’abri et la protection de ces zones résidentielles, notamment dans la wilaya d’El Tarf, Bejaia Jijel et Tizi Ouzou. Les incendies ont également été maîtrisés dans la wilaya de Guelma, à proximité des zones habitées», a-t-il affirmé.
S’agissant du bilan opérationnel, le même responsable a affirmé que plus de 74 incendies ont été circonscrits au cours des dernières 24 heures, précisant que ces résultats ont été atteints grâce aux efforts déployés sur le terrain par les éléments qui se sont intervenus sur le terrain. Quant aux efforts déployés tant à Guelma qu’à Zubarbar à Bouira, la même source a indiqué que «les conditions climatiques qui ont grandement contribué à la propagation des foyers, notamment les vents forts et la température élevée que tous les wilayas du nord ont connu récemment, mais jusqu’à présent nous n’avons pas enregistré de pertes humaines dues aux grands efforts qui ont été déployés par les unités de la Protection Civile, en collaboration avec des membres du Département des Forêts, des membres de l’Armée nationale populaire, et des volontaires».
Le colonel Achour a indiqué que les secouristes ont fait face à un terrain difficile avec le manque de chemins et l’éloignement des sources d’approvisionnement en eau. «Il était nécessaire de développer un plan pour nous permettre de continuer à travailler à travers l’approvisionnement en eau, dans lequel les communautés locales ont joué un rôle clé en fournissant des réservoirs d’eau», a-t-il déclaré.
Parmi les solutions permettant une maîtrise à temps des feux de forêts, l’intervenant a souligné l’impératif d’ouvrir des pistes pour arriver rapidement aux zones d’incendies. «Il faut s’orienter vers l’ouverture obligatoire des routes, car les agents de la Protection civile sont souvent contraints de parcourir de nombreux kilomètres et pénibles pour atteindre les zones des feux, ce qui nécessite l’intervention des unités du génie de l’ANP pour ouvrir ces chemins de manière urgente, ce qui représente un danger pour les personnes impliquées dans une telle situation», a-t-il affirmé.
Le Directeur de l’information et des statistiques a proposé aussi de créer à l’avenir des «points d’eau» et le recours au plan d’alerte anticipé comme mécanisme auquel participent les citoyens habitant à proximité des forêts. Il a souligné aussi la nécessité d’utiliser à l’avenir des moyens technologiques, tels que les avions de reconnaissance qui sont entrés, actuellement, en service et fonctionnels 24h/24. «Il faut utiliser aussi les satellites et l’intensification des centres de surveillance et d’alerte pour permettre à l’institution de protection civile d’obtenir des informations en temps opportun, ce qui est un facteur déterminant, ainsi que l’exploitation scientifique des forêts en réduisant leur fragilité, et avec la combinaison, de toutes ces capacités, il est possible, sans aucun doute, de réduire le nombre de ces incendies», a-t-il assuré.
Samir Hamiche