Chamyl Boutaleb depuis Oran:
La position du peuple contre la tentative d’atteinte à l’Emir Abdelkader est une meilleure preuve de sa place chez les Algériens
Le président de la Fondation Emir Abdelkader, Chamyl Boutaleb a affirmé, samedi à Oran, que la position du peuple algérien contre la tentative de porter atteinte à l’Emir Abdelkader et à sa résistance est une meilleure preuve de la place que le fondateur de l’Etat algérien moderne occupe chez les Algériens.
En marge de la commémoration du 186e anniversaire de la bataille de la «Mactaa», que l’Emir Abdelkader a livré à l’occupant français, M. Boutaleb a déclaré, à l’APS, que «l’Emir est un symbole de l’unité nationale et de la résistance que personne ne peut tenté de porter atteinte à sa personnalité ou douter de sa résistance».
«La position du peuple algérien contre la tentative de porter atteinte au fondateur de l’Etat algérien moderne est une preuve que l’Emir Abdelkader était et restera un modèle de patriotisme pour nos jeunes et personne ne peut, devant tout cet amour et respect, douter de ses décisions et porter atteinte à sa personnalité», a-t-il souligné, qualifiant que cette tentative de lui porter atteinte d’acte individuel et isolé. Au passage, Chamyl Boutaleb a rappelé que l’Emir Abdelkader a lutté, 15 ans durant, contre le colonialiste français et a conduit de grandes batailles, de 1832 à 1847 contre l’armée d’occupation française. Abordant la bataille de la Mactaa, qui a éclaté le 26 juin et s’est terminée le 28 juin 1835, il a affirmé que «c’est une bataille décisive dans l’histoire de la résistance de l’Emir Abdelkader, car elle représente l’une des plus grandes défaites de l’armée coloniale française, qui y a perdu plus de 1.500 soldats». Cette bataille a eu pour conséquence la reconnaissance de l’Emir Abdelkader comme chef de guerre et de l’Etat algérien poussant les dirigeants de l’armée française à revoir l’organisation de leurs troupes après avoir fait appel au général Trézel, a ajouté Chamyl Boutaleb, soulignant que le traité de Lamoricière, signé par l’Emir Abdelkader le 23 décembre 1847, a eu beaucoup d’échos et n’a pas été un traité de reddition, mais un traité pour arrêter l’effusion de sang des Algériens, que l’effort de guerre a épuisé leurs forces.
La commémoration du 186e anniversaire de la bataille de la Mactaa, qui a eu lieu à Mersat El-Hadjadj en présence des autorités civiles et militaires, a été marquée par le déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative, la levée des couleurs nationales et la récitation de la Fatiha du Saint Coran à la mémoire des chouhada.