Plus ou moins active, dans un passé récent, la société civile à Aïn El Türck semble s’être confinée dans un mutisme qui ne dit pas son nom. Est-ce par épuisement, ou un retrait calculé de la scène locale ? Dans les deux cas, son action n’est désormais plus remarquée.
En effet, depuis l’avènement de la nouvelle assemblée communale d’Aïn El Türck, un peu plus d’une année de cela, les échos de la société civile et des associations, ni des comités d’ailleurs, ne se font plus entendre, si ce n’est quelques apparitions ponctuelles, très éloignées et surtout occasionnelles.Plus aucune manifestation d’intérêt pour la vie citoyenne ne se fait présente, ni sur le plan associatif ni sur celui du bénévolat ou autre, comme cela était courant lors des années précédentes. Il est vrai aussi que, dans un certain sens, l’APC d’Aïn El Türck à travers ses représentants, n’affiche pas outre mesure, elle aussi, son ambition, à faire appel aux acteurs sociaux afin de les faire participer aux actions de la commune, ou du moins pour consultation. Pour preuve, les délibérations de l’assemblée communale se déroulent dans l’indifférence, et souvent en huis-clos, ou du moins sans que ne soit informée la société civile, alors qu’elle en est la première concernée, puisqu’il s’agit du traitement et de la gestion des affaires citoyennes. Il faut souligner que la tenue et la programmation des délibérations communales ne font pas l’objet de communication ni d’affichage à l’intention du public et de la presse locale, comme l’exige la constitution algérienne. De ce fait, la société civile se retrouve ainsi éloignée de sa mission principale, en sa qualité d’acteur social dont l’action est censée être complémentaire à celle de l’assemblée communale. Pourtant le champ d’action de la société civile, tout autant que celui des associations et des comités de quartiers, n’est pas obstrué au point d’en juger leur inutilité et leur éloignement, volontaire ou involontaire, de la participation à la vie communale, comme cela est recommandé par les hautes instance du pays, lesquelles recommandations s’inscrivent droit, dans la politique de démocratisation de la vie en société. Sans occulter les actions des élus de l’APC d’Aïn El Türck, il va sans dire que l’apport et la conjugaison des efforts des éléments actifs de la société civile constituent des supports importants dans la gestion des affaires citoyennes.
Karim Bennacef