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Mostaganem:
La sûreté de wilaya organise une conférence sur le parcours du chahid Belarbi Abdelkader

Dans le cadre de la commémoration du 66ème anniversaire de la grève des étudiants à laquelle a appelé, le 19 mai 1956, l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) à adhérer pour renforcer la lutte armée menée par le Front de libération nationale et l’Armée de libération nationale contre l’occupant français, les responsables de la sureté de wilaya de Mostaganem organisent aujourd’hui, mercredi, une conférence sur le parcours révolutionnaire du chahid, le docteur Belarbi Abdelkader dit « Kaddour ».

Né le 9 janvier 1931 à Achaâcha dans la wilaya de Mostaganem au sein d’une famille riche dont le père était bachagha, et qui plonge ses racines dans le Dahra. Belarbi Abdelkader a poursuivi ses études primaires à Achaâcha et secondaires au lycée René Basset (aujourd’hui cheikh Ibn Eddine) de Mostaganem jusqu’à l’obtention du bac mathématiques, puis à l’université d’Alger où il décroche une licence en droit. Par la suite, il se rend à Paris pour poursuivre ses études en vue de préparer un doctorat, tout en devenant un membre actif du PPA-MTLD (parti du peuple algérien – Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques), une activité qu’il accomplissait depuis qu’il était à l’université d’Alger. Il était co-fondateur de l’UGEMA (Union générale des étudiants musulmans algériens).
Selon le témoignage de Belaid Abdessalem, ancien chef du gouvernement : « Belarbi Abdelkader qui est arrivé à Paris au moment du déclenchement de la guerre de libération nationale en Algérie a adhéré au réseau du Front de libération nationale en France. Ainsi, Belarbi a réussi à nouer contact avec un sympathisant de la cause algérienne, en l’occurrence un haut cadre dans le gouvernement français qui activait dans l’ombre et livrait à Belarbi des renseignements de grande valeur concernant l’armée française engagée en Algérie ». Toujours selon Belaid Abdessalem, Belarbi Abdelkader retourne en Algérie à la fin de l’armée 1956.
Après un bref séjour à Alger, il retourne chez sa famille à Achaâcha, où ses frères Miloud et Larbi, tous deux caids, étaient cependant des militants actifs de la cause algérienne qui avaient transformé leur maison en véritable centre de commandement de la section (33 hommes) de l’Armée de libération nationale (ALN) qui opérait dans la zone de Mostaganem, Dahra compris, qui relevait de la wilaya cinq. Ainsi, animé du désir d’en finir avec l’occupant français, Belarbi Abdelkader rejoint, quelques jours après son retour chez sa famille, les rangs de l’ALN. Dans le courant de l’année 1957, il est muté à la wilaya quatre après s’être lié de sympathie avec un membre de son commandement, en l’occurrence Mohamed Bouguera.
Durant, l’année 1958, au cours d’un combat que livrait une unité de l’armée de libération nationale, Belarbi Abdelkader est mort les armes à la main. Après l’indépendance, son nom est donné à une cité universitaire, alors qu’en toute logique, c’est l’université de Mostaganem qui devait être baptisée Belarbi Abdelkader en raison de son parcours révolutionnaire, de sa participation comme co-fondateur de l’UGEMA, et du grand sacrifice qu’il a consenti pour que vive l’Algérie libre et indépendante.
Aussi, il convient de rappeler que les étudiants en grand nombre ont abandonné les bancs de l’université et de lycées pour rejoindre les rangs du FLN et de l’armée de libération nationale, suite à l’appel de l’UGEMA le 19 mai 1956 décidé par les responsables de la révolution. Ces étudiants formèrent les premières promotions de services de renseignements et d’officiers d’encadrement formés par les services que dirigeait Boussouf. L’UGEMA réussit également à faire connaître la lutte menée par le peuple algérien contre la France coloniales dans les campus des universités étrangères, et à bénéficier de leur soutien et de leur solidarité, et ce grâce aux activités des étudiants algériens révolutionnaires lors de leur participation aux forums, conférences et colloques organisés dans plusieurs pays étrangers. Ainsi, l’action diplomatique a été nettement accentuée par les étudiants durant la grande guerre de libération nationale.
Charef.N

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