Evênement

La triste vérité des exportations

Les exportateurs algériens ont récemment tenu plusieurs Salons à travers le pays pour dire à l’opinion nationale qu’ils existent et comptent un beau jour jouer le rôle qui est le leur au sein de l’économie du pays. En attendant, ils souffrent le martyre avec une administration tatillonne, bureaucratique qui continue de privilégier les importations. Mais cela n’empêche pas que bon an mal an, nos exportations hors hydrocarbures progressent lentement mais sûrement et ont des chances d’atteindre la barre des 4 milliards de dollars à la fin de l’année en cours. Il n’y a pas de quoi être spécialement fier, lorsqu’on sait que nos importations sont en valeur plus de dix fois supérieures que les chiffres réalisés par les exportateurs. C’est un fait que l’Algérie ne tiendra pas une année sans ses hydrocarbures. Il ne faut jamais s’enlever cette phrase de l’esprit. Le pays est effectivement réduit à pomper le pétrole et le gaz pour survivre.
Mais il est dit au gouvernement et plus précisément au ministère du Commerce que nous n’allons pas mépriser les exportateurs pour la simple raison qu’ils sont beaucoup moins efficaces que leurs pairs marocains ou tunisiens. Bien au contraire, dit-on, au département de M.Rezig. C’est ainsi que l’opérateur algérien versé dans le commerce international dans « le bon sens » est théoriquement considéré comme le héros des temps modernes.
Face caméra et depuis sa nomination, le ministre du Commerce ressort des plans, des programmes de soutiens, des accompagnements, des couloirs verts, pour convaincre l’opinion nationale de la bonne volonté du gouvernement de faire le nécessaire pour donner toutes leurs chances aux exportateurs nationaux. Il n’y a pas que le ministre qui en parle. Les chefs d’entreprises concernés et les cadres du ministère du Commerce donnent eux aussi l’impression d’être très motivés. Mais depuis le temps que tout ce beau monde en parle, rien de réellement sérieux n’a bougé.
La raison tient qu’une fois tourner le dos à la caméra, les mêmes personnages développent un discours défaitiste et affichent un grand scepticisme quant au développement des exportations algériennes. Même certains exportateurs eux-mêmes sont de la partie. Lorsqu’on leur pose la question sur l’acte d’exporter, ils disent généralement que cela ne concerne qu’une partie marginale de leur production et qu’ils n’ont aucune intention d’aller plus loin. C’est la triste vérité.
Par Nabil.G

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