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Aïn El Türck:
La ville «bombardée» de «dos d’âne» multiformes !

S’appliquant à n’importe quelle levée de terre, soit un bombement transversal d’une chaussée, la locution «dos d’âne» apparue dès 1854 pour désigner des aménagements visant à ralentir les voitures, est désormais conjuguée à tous les temps dans la commune d’Aïn El Türck, dont chaque quartier, rues et artères, sont parsemés de ces bosses longilignes et difformes réalisées par les habitants.

Le sujet, n’aurait peut-être pas mérité d’être abordé, ni débattu, n’était-ce l’anarchie caractérisée que soulève justement cette prolifération tous azimuts de ces « dos d’ânes » et leur implantation qui ne répond à aucune norme, ni technique, ni esthétique d’ailleurs.
Le phénomène a pris de l’ampleur et n’est pas prêt de s’arrêter car chaque jour qui se lève, de nouveaux « dos d’âne», apparaissent, tous frais, réalisés la veille, dans la discrétion la plus totale pour s’incruster ainsi dans le décor, sans que cela n’émeuve quiconque. Dans certains quartiers, 4 à 5 ralentisseurs, oserions-nous les appeler ainsi, sont exécutés dans une même ruelle longue de moins d’une centaine de mètre, généralement devant les devantures des habitations, afin que les enfants puissent se mouvoir en toute sécurité.
Certes, il est légitime de comprendre l’angoisse permanente des familles face à la folie meurtrière d’une grande majorité de chauffards, notamment jeunes, à bord de voitures surpuissantes, qui s’adonnent à des manœuvres dangereuses et en faisant dans l’excès de vitesse, mais est-ce que cela justifie cette impunité et ce laisser-faire du citoyen, sans qu’il ne s’en réfère aux services techniques de la municipalité?
Théoriquement, les ralentisseurs et autres aménagements similaires sont censés être placés aux endroits où la circulation des véhicules à plus de 30 km/h présenterait un danger pour les usagers vulnérables comme par exemple les piétons. On en trouve par exemple aux abords des écoles ou dans les centres des villes où la vie locale est prépondérante.
Certains sont situés avant les passages piétons. En ce sens que, l’implantation de ces ralentisseurs, est sujette à une réglementation stricte des services techniques de la voirie. Ce qui n’est malheureusement pas le cas dans la commune d’Aïn El Türck, désormais bombardée de ces bombements transversaux de tous calibres, donnant un aspect hideux à la ville, sans parler des dommages causés aux véhicules et les conséquences qui peuvent en découler sur leur fiabilité.
Et pour cause, ces mêmes ralentisseurs peuvent être parfois des obstacles sur la chaussée et peuvent eux-mêmes être source d’accidents graves pour des véhicules avec des amortisseurs en mauvais état ou s’ils sont abordés à vitesse trop élevée. Face à ce phénomène, il est évident que la sensibilisation citoyenne ne doit pas être conjoncturelle, mais permanente. L’aspect urbanistique et esthétique de la ville doit être impérativement préservé mais pas au prix de la permissivité qui ouvre droit à tous les dépassements.
Karim B

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