La sécheresse a touché plusieurs parties de l’Algérie qui a fait face ces dernières années à la baisse du volume de la pluviométrie, ce qui a engendré des perturbations dans le programme de distribution de l’eau potable et des ressources destinées à l’irrigation.
L’Algérie n’est pas en reste des pays ayant subi les effets dévastateurs du réchauffement climatique dont les conséquences sont de plus en plus visibles. Détaillant l’impact de ce phénomène sur l’Algérie, un responsable au ministère de l’Agriculture a affirmé que le pays fait face à la rareté des précipitations et le prolongement de la sécheresse qui ont provoqué surtout un décalage des cycles végétatifs des cultures. Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le directeur général du bureau d’études et des statistiques rurales au ministère de l’Agriculture, Khaled Ben Mohamed, a indiqué que l’Algérie a basculé d’un pays semi-aride à un pays fortement aride notamment à Ouest. « L’Algérie a basculé d’un pays pratiquement semi-aride à un pays fortement aride notamment à l’ Ouest où il a été constaté un glissement des étages bioclimatiques d’environ 150 kilomètres au nord », a-t-il expliqué.
Il a expliqué que cette situation a poussé les autorités à réagir, donnant l’exemple des mesures entreprises dans le domaine de l’agriculture. «Face à cette situation, les pouvoirs publics s’y adaptent progressivement en adoptant des stratégies nouvelles à l’effet de maintenir les niveaux de production agricole», a-t-il fait savoir.
Faisant état de la difficulté à s’adapter à cette situation pour assurer la sécurité alimentaire, il a appelé à engager des efforts sur le plan des statistiques. Il a plaidé pour la mise en place de missions d’évaluation afin de permettre une visibilité à long terme en termes de stratégies en production. Il a ainsi plaidé pour « une visibilité avec des projections chiffrées et d’une fiabilité des statistiques pour le secteur dans un contexte de changements climatiques, afin d’aider à l’amélioration du niveau de satisfaction des besoins alimentaires de la population et la fourniture des produits agricoles en quantités suffisantes sur toute l’année. »
Détaillant le rôle du bureau d’études et des statistiques rurales dans ce genre de situation, il a affirmé que cet organisme aide à la décision et la maturation du secteur via l’élaboration de ces stratégies. Le même responsable a précisé que ce bureau trace des objectifs à moyen et long termes, citant l’exemple du plan de développement du secteur agricole 2022-2024.
M. Ben Mohamed a précisé que la mission de ce bureau donne de la visibilité au partenariat en connaissance de l’économie agricole à la base d’éléments permettant le développement des pôles de production agricole. Il a affirmé que cette feuille de route est en cours de recentrage pour la période 2022-2025, une façon de donner de la visibilité aux activités de l’économie agricole pour afficher les ambitions de l’Algérie ».
« Faire face justement aux contraintes climatiques qui se posent avec acuité, occasionnant un changement de comportement des plantes, ce qui rend plus complexes la production c’est de sortir des méthodes traditionnelles d’où l’intérêt de la technologie et du partenariat afin d’aider les agriculteurs à faire face à ce genre de contraintes », a-t-il déclaré.
Mohand.S