Tous les intervenants dans l’acte agricole doivent mettre la main à la pâte pour ancrer le colza dans le comportement culturel national. L’objectif consiste à convaincre les agriculteurs quant à la rentabilité de cette culture.
Elevée au rang de priorité, pour les économies en devises qu’elle pourrait générer au pays, la culture du colza ne déçoit pas en Algérie. Lancée à titre expérimental, histoire de jauger l’efficacité de ce produit agricole qui entre dans la consommation animale, les récoltes de colza ont de quoi donner le sourire au ministre de l’Agriculture.
«L’Algérie est parvenue à dépasser les objectifs tracés pour la première expérience de culture du colza au pays durant l’actuelle saison 2020/2021», a révélé Abdelhamid Hamdani, visiblement satisfait du résultat obtenu. A la ferme pilote ‘‘Richi Abdelmadjid’’ dans la commune de Belkheir, l’un des points de sa visite, le ministre a précisé que «l’objectif de réserver 3.000 hectares pour cette première expérience de culture du colza a été dépassé pour atteindre 3.500 ha effectivement consacrés à cette culture dans plusieurs wilayas».
Un taux de réalisation supérieur et une promesse d’augmentation de la production nationale. C’est d’autant plus souhaité que la culture du colza a connu l’adhésion de beaucoup de fermes pilotes et d’exploitations privées.
De fait, la réussite de la campagne de semailles «est uniquement un début», a insisté M. Hamdani, non sans souligner la nécessité du respect de «l’itinéraire technique de cette culture jusqu’à la récolte en coordination avec les cadres de l’Institut technologique des grandes cultures et les différents acteurs du secteur dont les agriculteurs et les techniciens des services agricoles et de la chambre de l’agriculture».
En somme, tous les intervenants dans l’acte agricole doivent mettre la main à la pâte pour ancrer le colza dans le comportement culturel national.
L’objectif consiste à convaincre les agriculteurs quant à la rentabilité de cette culture. A charge pour l’administration agricole de garantir la disponibilité des semences. «L’intégration du colza, du maïs et d’autres spéculations dans la feuille de route de développement de la culture en Algérie n’est pas un slogan, ni fortuit. Il a été motivé par le poids de ces produits dans la balance commerciale», a indiqué le ministre, apportant ainsi l’argument imparable en rapport avec l’importance du colza pour l’Algérie.
«La flambée des prix de beaucoup de produits alimentaires sur le marché international durant cette phase post coronavirus doit constituer une leçon pour consentir les efforts nécessaires pour parvenir à l’autosuffisance dans certains produits stratégiques à l’instar du colza et du tournesol», a soutenu M.Hamdani, qui a interpellé les cadres de son secteur sur leur rôle dans la réussite du projet gouvernemental, dont le succès est en rapport avec l’identification, avec précision, des surfaces irriguées par pivots. Un aspect important pour cette culture demandeuse d’eau.
En sus du rattrapage de la faible pluviométrique, le ministre recommande l’aménagement des structures de stockage. A ce propos, justement, le ministre n’a pas caché sa colère face au grand retard accusé «pour des raisons injustifiées» dans la réalisation d’un silo d’une capacité de 200.000 quintaux. Pareil comportement est de nature à faire échouer l’introduction du colza et pas seulement.
Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture a annoncé «le prochain achèvement» d’un programme spécial de développement de la culture des arbres fruitiers rustiques dont l’amandier et le pistachier.
Yahia Bourit