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Risque de propagation de la variole du singe:
L’Algérie n’est pas à l’abri

L’éventuelle apparition de la variole du singe en Algérie a été évoquée, hier, par l’infectiologue Elias Akhamouk, alors que l’Institut Pasteur a indiqué qu’aucun cas n’a été enregistré dans le pays.

Le professionnel de la santé, lors de son passage sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio nationale a affirmé que «l’Algérie n’est pas à l’abri de cette maladie qui existe depuis les années 1950 dont le premier cas a été détecté chez le singe au Danemark et le premier cas chez les humains a été découvert en 1970 au Congo».
Alors que plusieurs pays européens ont recensé certains cas, le spécialiste en infectiologie a plaidé pour la mise en place de cellules de veille et de surveillance. «Avec l’émergence de ces nombreuses maladies transmissibles, il est impératif d’installer des cellules de veille et de surveillance partout dans le pays», a-t-il déclaré. Pour le Dr Akhamouk, certains facteurs favorisent l’émergence de ce type de maladies, citant la déforestation, le recours à l’élevage intensif. Pour renforcer la lutte contre les épidémies, il a appelé à créer des filtres au niveau des frontières, comme cela a été le cas pour le coronavirus, plaidant également pour la formation du personnel chargé du dépistage et du diagnostic de la variole du singe.
Au sujet de la pandémie du coronavirus, il a indiqué que cette maladie n’a pas totalement disparu, affirmant que plusieurs pays continuent de recenser des contaminations. «La pandémie du coronavirus ce n’est pas encore fini. C’est vrai qu’en Algérie, nous avons une très bonne situation depuis plusieurs semaines, mais tant qu’il y a un grand nombre de cas dans certains pays c’est qu’il y a un risque d’avoir des variants ; et tant qu’il y a un risque d’avoir des variants, nous risquons d’avoir une nouvelle vague même en Algérie», a-t-il déclaré, affirmant qu’il faut toujours rester prudent. L’invité de la Radio nationale a appelé aussi à surveiller la situation épidémiologique et la survenue de nouveaux variants, mettant en avant l’impératif de poursuivre l’application des mesures préventives.
Il convient de rappeler que l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a indiqué mardi dernier dans un communiqué qu’aucun cas suspect ou confirmé de l’infection à la variole du singe n’a été détecté ou enregistré en Algérie à ce jour. «Faisant suite à la note d’information publiée le 22 mai 2022 portant sur la variole du singe, l’Institut Pasteur d’Algérie informe qu’à ce jour, aucun cas suspect ou confirmé de cette infection n’a été détecté ou enregistré en Algérie», précise la même source, ajoutant que «pour toute nouvelle information, l’Institut tiendra informée la population via son site Web www.pasteur.dz et sa page officielle Facebook».
L’IPA a expliqué dans cette note d’information, que «la variole du singe ou «Monkeypox» est une maladie rare causée par une infection par le virus de la variole du singe qui appartient au genre Orthopoxvirus de la famille des Poxviridae», précisant que «le genre Orthopoxvirus comprend également le virus de la variole (qui cause la variole), le virus de la vaccine (utilisé dans le vaccin contre la variole) et le virus de la variole bovine». Selon l’IPA, la transmission du virus se produit «lorsqu’une personne entre en contact avec le virus provenant d’un animal, d’un être humain ou de matériaux contaminés par le virus».
Mohand.S

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