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Forum des pays exportateurs de gaz à Alger : une occasion pour établir un dialogue et fixer des priorités

L’Algérie abritera du 29 février au 2 mars 2024 le 7e sommet des chefs d’État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) Cette importante rencontre énergétique permettra d’établir un dialogue, des ententes et de fixer des priorités à la lumière des récentes transformations géopolitiques internationales afin de valoriser les sources d’énergie et de renforcer sa position sur la scène internationale.

C’est ce qu’a affirmé, hier, Mohamed Khodja, Directeur de recherche à l’Institut algérien du pétrole (IAP) et vice-président de l’Académie algérienne des sciences et des technologies (AAST, lors de son passage sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale.
« La tenue de ce 7e sommet en Algérie coïncidant avec une situation géopolitique sensible et tendue en raison de l’agression américano-britannique contre le Yémen est une opportunité pour les pays exportateurs de gaz de se concerter sur les meilleurs moyens disponibles pour faire face à ces défis liés à l’éventuelle pénurie et rareté des quantités de gaz exportées à partir de la région du Moyen-Orient et les pays du Golfe », a-t-il affirmé.
M. Khodja a indiqué aussi que cette rencontre permet aux membres du Forum des pays exportateurs de gaz de mettre en place une coopération dans le domaine des technologies avancées en vue d’améliorer la capacité d’exploration et de permettre à ce Forum d’être un partenaire international fiable dans le marché international du gaz.
Évoquant les évènements en Mer rouge, le même responsable a affirmé que ce qui passe actuellement dans cette région constitue « un moment critique » pour la région du Moyen- Orient et du Golfe, en particulier pour les pays exportateurs de gaz.
« Les pays du Golfe et du Moyen-Orient représentent un taux important des exportations mondiales de pétrole, notamment l’État de Le Qatar, qui est aujourd’hui l’un des plus grands pays exportateurs de gaz liquéfié au monde, représentant 20% des exportations, avec les États- Unis et l’Australie », a-t-il ajouté.
Concernant le rôle attendu de l’Algérie, le directeur de recherche à l’IAP a indiqué que « L’Algérie est un pays fondateur du Forum des pays exportateurs de gaz ; elle joue un rôle majeur au sein de ce forum en raison de sa situation stratégique sur le continent africain, et en tant que pays le plus proche et le plus principal fournisseur en gaz du continent européen ».
L’invité de la Radio nationale a indiqué dans ce sillage que Sonatrach exporte actuellement du gaz vers l’Europe à travers un réseau de gazoducs estimé à 23 000 kilomètres.
« Ces gazoducs s’étendent de l’Algérie vers l’Europe, en passant par la Tunisie, vers l’Italie et l’Espagne, et de là vers les pays de l’Europe de l’Est, ce qui donne un plus grand avantage pour notre pays », a-t-il expliqué.
Il a affirmé que L’Algérie dispose d’un grand avantage et peut devenir le lien stratégique entre le gaz produit en Afrique et le continent européen après l’achèvement du gazoduc transsaharien qui reliera le Nigéria à Algérie en passant par le Niger pour transporter le gaz naturel vers l’Europe.
M. Khodja a indiqué que le gazoduc transsaharien dispose d’une capacité de plus de 30 milliards de m3/an.
Interrogé sur l’Institut de recherche sur le gaz, qui sera inauguré à l’occasion de cette rencontre, M. Khodja a précisé qu’»il traduit le rapprochement des pays membres en faveur de l’intégration technologique pour trouver de nouvelles techniques à même de réduire les coûts de production, de forage, de transport et de transformation».
Cet Institut «permettra de trouver des solutions aux problèmes communs, de renforcer l’intégration et de valoriser les ressources des pays», a-t-il ajouté, estimant qu’»il donnera un nouvel élan à la recherche scientifique et au développement technologique» en Algérie.
À une question sur l’augmentation de la production de gaz par l’Algérie ces dernières années, l’intervenant l’a expliquée par «les efforts de Sonatrach en matière d’exploration, de forage et de transport», ainsi que par «l’existence d’installations de traitement du gaz dans les nouveaux gisements et leur raccordement aux anciens gisements».
Mohand S

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