ITPA:
Lancement d’une formation dans la pisciculture intégrée à l’agriculture
De plus en plus d’agriculteurs à Oran s’intéressent à la pisciculture. Le développement de ce créneau passe par la formation, pour cela l’Institut de technologie de la pêche et de l’aquaculture (ITPA) d’Oran vient de lancer une formation dans la pisciculture intégrée à l’agriculture.
Suite à un accord avec la chambre de la pêche et de l’aquaculture d’Oran, une vingtaine de stagiaires ont pris part à cette formation.
La pisciculture intégrée à l’agriculture porte sur l’introduction de l’élevage de poissons dans un milieu à vocation agricole. Le procédé consiste à développer les deux activités, parallèlement ou séquentiellement, en bénéficiant des avantages de l’une pour l’autre. Il s’agit d’une activité qui permet de garantir un apport supplémentaire en protéine de bonne qualité pour l’agriculteur et sa famille, de diversifier les revenus de l’exploitation agricole et d’améliorer la qualité de vie des agriculteurs, notamment dans les petites exploitations. Aussi, l’utilisation de l’eau des bassins riche en matières organiques permet de diminuer l’utilisation des engrais chimiques. En général, la pisciculture intégrée est plus préconisée dans les zones rurales, notamment au niveau des petites et moyennes exploitations agricoles pour son apport notable en protéines.
Les avantages vont de l’autosuffisance jusqu’à la commercialisation de certaines quantités de produits. La principale espèce ensemencée au niveau des bassins d’irrigation est le Tilapia, dont la reproduction se fait en Algérie, au niveau des deux écloseries étatiques, à Sétif et Sidi Bel Abbés, en plus de quelques stations expérimentales qui relèvent de centres de recherche et qui pratiquent la reproduction, à Béchar, Ouargla et Khenchela et Ain Defla en l’occurrence.
Le Tilapia est un poisson d’eau douce originaire du Nil. Cette espèce, introduite en Algérie en 1960, n’est pas exigeante en termes d’apport alimentaire. Elle peut atteindre un poids commercial de 450 grammes en 8 mois.
Fethi Mohamed