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L’annonce a été faite lors de la 3e édition de la Conférence africaine des start-up : l’Algérie adopte une stratégie nationale ambitieuse pour l’intelligence artificielle

L’Algérie a officiellement adopté sa stratégie nationale en matière d’intelligence artificielle (IA) à l’occasion de la clôture de la 3e Conférence africaine des start-up, organisée au Centre international de conférences Abdelatif Rahal (CIC) à Alger.

Cet événement, marqué par la présence de plusieurs ministres africains, de représentants des secteurs public et privé, et du ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, représente une étape décisive pour le développement technologique du pays. Cette stratégie repose sur six axes principaux définis par le professeur Merouane Debbah, président du Conseil scientifique de l’intelligence artificielle. Elle vise à stimuler la recherche scientifique, créer un environnement favorable à l’émergence de l’intelligence artificielle, renforcer les capacités locales dans ce domaine et accompagner les start-up pour leur permettre de proposer des solutions innovantes aux entreprises. Elle prévoit également le développement d’infrastructures telles que des centres de données et l’identification de secteurs prioritaires pour l’utilisation de l’IA, notamment l’agriculture, la santé et l’industrie.
Le professeur Debbah a affirmé que cette stratégie permettra de réduire la dépendance de l’Algérie aux solutions importées en encourageant la production locale de technologies avancées. En dotant le pays d’une vision claire et d’objectifs ambitieux, elle ancre le leadership de l’Algérie sur la scène africaine en matière d’innovation technologique. Pour garantir la réussite de cette initiative, les autorités publiques ont déjà alloué un budget spécifique afin de soutenir les efforts de développement et de mise en œuvre. Par ailleurs, le professeur Debbah a exhorté les autres pays africains à suivre l’exemple de l’Algérie en adoptant leurs propres stratégies pour faire face aux évolutions rapides du domaine technologique. Il a souligné l’importance pour le continent de s’adapter aux mutations mondiales et de s’engager résolument dans le développement de l’intelligence artificielle.
Le Conseil scientifique de l’intelligence artificielle, organe consultatif placé sous la tutelle des ministres de l’Enseignement supérieur et de l’Économie de la connaissance, joue un rôle clé dans cette initiative. Il est chargé d’évaluer les ressources humaines et matérielles disponibles, de proposer des plans de formation adaptés et de rechercher des opportunités de coopération internationale. Avec cette stratégie, l’Algérie ambitionne de devenir un acteur majeur de l’intelligence artificielle en Afrique. Elle s’inscrit dans une dynamique visant à relever les défis technologiques du XXIe siècle tout en favorisant le développement économique et social de la région. La 3e Conférence africaine des start-up, en réunissant divers acteurs du continent, a ainsi renforcé l’élan vers une collaboration africaine accrue dans ce domaine stratégique.

Noreddine Oumessaoud

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