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Riposte iranienne contre l’entité sioniste : la mission de l’Algérie auprès de l’ONU appelle à la retenue

«La situation risque de déclencher une escalade grave pouvant entraîner la région et le monde entier dans une phase plus dangereuse où les choses pourraient devenir hors de contrôle, dont la forme et les conséquences sont imprévisibles», a prévenu le diplomate algérien.

L’Algérie suit avec une grande préoccupation et une profonde inquiétude, les développements survenus au Moyen Orient. Une inquiétude nourrie par une succession d’attaques lancé par l’entité sioniste contre le consulat d’Iran à Damas, qui a généré une riposte de l’Iran, en lançant une attaque aux drones et aux missile contre des sites militaires de l’entité sioniste. Ce niveau d’escalade a été regretté par le représentant de l’Algérie à l’Onu. Ainsi, le vice-représentant permanent de l’Algérie, Nassim Gaouaoui, a exprimé la position d’Alger à l’issue du briefing détaillé du Secrétaire général des Nations Unies sur les développements survenus au Moyen Orient. «La situation risque de déclencher une escalade grave pouvant entraîner la région et le monde entier dans une phase plus dangereuse où les choses pourraient devenir hors contrôle, dont la forme et les conséquences sont imprévisibles», a prévenu le diplomate algérien, dont le pays «suit ces développements avec une grande préoccupation et une profonde inquiétude, et met en garde contre les graves conséquences de toute expansion du conflit au Moyen-Orient». M.Gaouaoui a souligné dans son intervention que «ni la région, ni le monde ne peuvent supporter une autre guerre». Rappelant avoir qualifié l’assassinat de haut officier iranien à Damas d’acte dangereux qui «pourrait entraîner toute la région dans le conflit, Aujourd’hui la justesse de notre opinion et la sincérité de notre mise en garde se manifestent», le vice-représentant algérien à l’ONU a indiqué que le Moyen-Orient passait «par une conjoncture délicate qui impose à tous les acteurs internationaux à faire prévaloir la voix de la sagesse». Il a estimé nécessaire de faire l’effort de surpasser «ensemble cette étape critique vers le bon port.» Un appel qui traduit l’intérêt que porte l’Algérie à «la paix et la sécurité internationales» qui «ne sauraient être réalisées sans porter haut et fort les principes et les portées des Nations unies et la soumission de tous au droit international».
M.Gaouaoui n’a pas manqué de dénoncer «la politique de deux poids deux mesures, la modulation des règles du droit international et les lectures contradictoires qui y sont données selon les intérêts et les passions». Ces dénis de justice «menacent de remettre en cause notre ordre international basé sur la primauté du droit». Le diplomate algérien n’est pas allé par trente six de chemins pour révéler une vérité : «Nous sommes, aujourd’hui, à la croisée des chemins. Soit nous nous attachons au droit international sans altération ou opportunisme soit nous sombrons dans l’anarchie et l’instabilité».
Selon M. Gaouaoui, «les crises au Moyen-Orient sont liées organiquement et ne peuvent êtres vues séparément». C’est pour cela qu’il faille «traiter les causes radicales de ces crises, à savoir l’occupation israélienne», affirme explicitement le diplomate algérien. Il en veut pour preuve que «les derniers développements ne peuvent occulter la cause centrale, qui est l’agression contre le peuple palestinien sans défense à Ghaza». Aussi, affirme-t-il, «les derniers développements ne peuvent prétendre au prétexte ou à une couverture pour lancer une offensive terrestre contre Rafah».
Cela étant dit, M. Gaouaoui transmet la position de l’Algérie qui considère que «toute attaque sur Rafah est totalement inacceptable et il importe d’éviter son exécution, car ses retombées sur la sécurité et la stabilité de la région seront catastrophiques». Pour le vice-représentant algérien à l’ONU, «l’apaisement de la situation au Moyen-Orient, sur le court terme, passerait inévitablement par un cessez-le-feu immédiat à Ghaza et par l’arrêt de la machine de tuerie barbare et du châtiment collectif à l’encontre du peuple palestinien». Et d’affirmer sans ambages : « la paix et la sécurité durables dans la région, sur le long terme, se concrétisent uniquement en permettant au peuple palestinien d’accéder à ses droits légitimes et inaliénables, et de mettre fin à l’occupation israélienne de l’ensemble des terres arabes». Partant de cette conviction qui traduit la légalité internationale, «le Conseil de sécurité doit assumer ses responsabilités dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales, et de prévenir la détérioration de la situation davantage en imposant un cessez-le-feu immédiat et permanent à Ghaza, et d’œuvrer sérieusement ensuite à l’établissement de l’Etat palestinien indépendant avec Al-Qods comme capitale, et de mettre fin à l’occupation israélienne de toutes les terres arabes».

Nadera Belkacemi

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