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L’Assihar a ouvert ses portes ce vendredi : le grand rendez-vous du commerce africain

L’ambition que formule l’Algérie n’est pas impossible compte tenu de la logistique interafricaine déjà déployée. La route de l’unité africaine, la fibre optique et le gazoduc Alger-Lagos, constitue autant de mégaprojets qui rendent possible la transformation de Tamanrasset en la capitale économique de toute la région.

Inaugré ce vendredi par le ministre du Commerce, la 36e édition de l’Assihar à Tamanrasset confirme d’année en année son importance dans la promotion du commerce frontalier et la stabilisation de tout le périmètre sahelien qui trouve dans cette manifestation matière à valoriser des matières produites localement, des deux côtés de la frontière algéro-malienne, mais également avec le Niger et le Burkina Faso.
Il faut dire que cet événement économique régional prend une ampleur tel que l’on envisage déjà d’en faire l’un des axes essentiel de l’économie sahélo-sahelienne. Il y a dans la tenue de l’Assihar une opportunité de connecter non seulement les artisans, mais également des opérateurs économiques de plus grande dimension. Cette vision prospective a été abordée, hier, lors du Forum des hommes d’affaires Algérie-Sahel. Donnant le coup d’envoi du Forum à l’hôtel Tahat à Tamanrasset, en présence du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Yacine Hamadi, du ministre du Commerce et l’Industrie du Mali Mohamed Ould Mouloud, du Secrétaire général du ministère du Commerce du Niger, ainsi que des membres du corps diplomatique du Mali, du Niger, de la Mauritanie, du Tchad et du Burkina Faso, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a rappelé que le volume du commerce intra-africain ne dépasse pas 15 %, soit 2% du commerce mondial. Un niveau très bas qui renseigne sur l’ampleur du chantier qui attend les opérateurs économiques, pour «développer le commerce interrégional dans la région du Sahel suivant la règle gagnant-gagnant», insiste M.Rezig.
Il s’agira de faire de l’Assihar, une plate-forme pour développer les échanges interrégionaux. Cette option est d’autant plus facilitée par la création de la Zone de Libre échange continentale africaine (ZLECAf), qu’il y a lieu de voir en Tamanrasset une porte vers l’Afrique. De son côté, le ministre du Commerce et de l’Industrie du Mali a souligné que le Mali et l’Algérie «entretiennent des relations historiques», précisant que l’intégration économique dans la région exige d’établir des échanges commerciaux. Dans ce sens, il a mis en exergue la relation commerciale entre l’Algérie et le Mali qui, a-t-il dit, doit être renforcée à travers la mise en place d’un cadre de coopération créateur de richesses.
L’ambassadeur de la République islamique de Mauritanie, Weddady Ould Sidi Haiba a, pour sa part, mis en exergue l’importance de la route reliant Tindouf (Algérie) à Zouerate (Mauritanie) et ses grandes perspectives en vue d’établir les opportunités de partenariat entre ces deux pays mais aussi entre l’Algérie et les différents Etats africains.
Le secrétaire général du ministère du Commerce nigérien s’est félicité, de son côté, de cette initiative qui constitue, selon lui, un volet essentiel dans l’appui des échanges intra-africains à même de créer un marché africain.
Le président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), Kamel Hamani a, quant à lui, fait savoir que le Forum Algérie- Sahel contribuerait à l’impulsion d’une dynamique aux échanges commerciaux interrégionaux, mettant l’accent sur l’importance d’élaborer un arsenal
juridique et législatif solide pour organiser ces échanges et atteindre ainsi les objectifs escomptés.
La forte présence économique et diplomatique place l’Assihar dans la position de carrefour incontournable du commerce sahélien, avec bien entendu une option pour le voir rayonner sur toute l’Afrique de l’ouest et de l’est. L’ambition que formule l’Algérie n’est pas impossible compte tenu de la logistique interafricaine déjà déployée. La route de l’unité africaine, la fibre optique et le gazoduc Alger-Lagos, constitue autant de mégaprojets qui rendent possible la transformation de Tamanrasset en la capitale économique de toute la région.
Anissa Mesdouf

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