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Les cours du pétrole marquent une pause:
Le Brent recule à 94.22

Après une semaine positive, le pétrole fait une pause. Les cours du Brent ont enregistré, hier, une légère baisse par rapport à la journée de vendredi. Au cours de la séance d’hier, les prix ont reculé à 94.22 dollars le baril contre 94.55 lors de la journée de vendredi.

En effet, les cours du pétrole se sont repliés vendredi à l’approche de seuils symboliques, marquant une pause après une semaine qui les a vus enregistrer des gains significatifs. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a abandonné 1,22%, pour clôturer à 95,77 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également pour échéance en décembre, a lui cédé 1,32%, à 87,90 dollars. Pour Phil Flynn, de Price Futures Group, le rebond du dollar a coupé le marché dans son élan, la plupart des contrats sur l’or noir étant libellés dans cette devise.
«Cela a entraîné quelques prises de bénéfices», a-t-il expliqué, après trois séances consécutives de hausse. Depuis lundi, le WTI avait engrangé près de 8%, mais il a fini par fléchir à l’approche du seuil symbolique de 90 dollars le baril, sur lequel il a buté jeudi. La trajectoire a été la même pour le Brent, qui montait vers 100 dollars, avant de retomber.
«Les opérateurs ont hésité à aller audelà de 90 dollars (pour le WTI), parce que les inquiétudes demeurent quant à la santé de l’économie mondiale», a décrypté Phil Flynn. Les derniers indicateurs, en premier lieu le rapport sur les stocks américains, publié mercredi, ont montré que la demande de produits raffinés restait soutenue. Vendredi, pour la première fois depuis plusieurs semaines, le prix de l’essence aux États-Unis a légèrement augmenté en moyenne, selon les chiffres de l’association d’automobilistes AAA.
Autre illustration, le contrat à terme sur le gazole pour livraison à New York s’est envolé de 8% sur la seule journée de vendredi, à un sommet de plus de cinq mois. Les opérateurs craignent des tensions sur ces marchés, du fait de stocks plus bas que d’ordinaire, mais aussi à cause du niveau record des exportations, en particulier vers l’Europe, qui détournent du marché américain une partie importante de la production.
Parmi les raisons du repli des cours vendredi, Edward Moya, d’Oanda, a aussi vu l’effet des déclarations des dirigeants des deux grands pétroliers américains ExxonMobil et Chevron lors de la présentation de leurs résultats. Ils ont dit ne pas prévoir, pour l’instant, d’investissements pour augmenter leurs capacités, ce qui est de nature à soutenir les cours. L’analyste d’Oanda a aussi mentionné l’incertitude concernant la Chine, qui continue d’appliquer à la lettre sa politique zéro Covid et d’imposer des confinements stricts à des villes entières. Néanmoins, l’activité de raffinage monte en puissance en Chine, les exportations de produits raffinés augmentent et les stocks de gazole se contractent, toutes données qui témoignent d’une demande forte de brut.
«Si la Chine décide de s’ouvrir » et de changer de politique face au Covid-19, «cela va créer une toute nouvelle demande (de pétrole) qui sera difficile à satisfaire », a prévenu Phil Flynn.
Mohand S

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