Des projets de recherche identifiés et bien d’autres, prévus dans le plan du gouvernement, ont pour objectif essentiel de «poursuivre le soutien des spécialités techniques et des sciences exactes».
Le changement est une affaire d’homme. Cela est entendu. Le gouvernement entend affiner cette expression en soulignant que le changement est surtout une affaire de cerveaux qu’il va falloir mettre au centre de l’équation du développement de la nation. C’est en substance, le principal message du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Et il l’a clairement formulé, hier à l’installation du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies (CNRST). «Le Gouvernement poursuit le travail de consolidation et de valorisation des acquis réalisés, notamment en matière d’amélioration de la qualité de la recherche scientifique», a lancé le Premier ministre, non sans préciser que «la mise en œuvre des projets inscrits dans le cadre des programmes nationaux de recherche, au titre de la période 2020-2026», se poursuit toujours.
C’est dire que le cap est déjà tracé. Il faut aujourd’hui aller de l’avant pour la mise en œuvre efficiente de «124 projets de recherche validés, dans une première étape, parmi les recherches répondant aux exigences des projets qui constituent des priorités dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la sécurité énergétique et de la santé du citoyen», précise M.Ben-abderrahmane. Il convient de souligner que cette première étape sera suivie par une deuxième où l’on verra «une 2e session de recherche qui englobe 150 recherches scientifiques dans les mêmes domaines vitaux qui concrétisent la sécurité nationale dans sa conception générale», a-t-il ajouté. Ces actions et bien d’autres, prévues dans le plan du Gouvernement ont pour objectif essentiel de «poursuivre le soutien des spécialités techniques et des sciences exactes». Pour preuve, «la concrétisation de la création des deux écoles supérieures en mathématiques et en intelligence artificielle», argumente le Premier ministre. En plus de la recherche fondamentale et appliquée, le Gouvernement travaille à «accroître l’intérêt pour les startup, accompagner les porteurs d’idées, de projets innovants et de solutions intelligentes et à promouvoir l’entrepreneuriat».
Le milieu universitaire est en cela un vivier où l’exécutif compte puiser pour initier des projets innovants. Pour ce faire, le Gouvernement a initié «des mesures incitatives à l’instar de la simplification des procédures d’enregistrement des brevets d’invention, alléger le coût de dépôt et d’enregistrement et consolider leur protection», a-t-il précisé.
Il a indiqué que l’installation du CNRST s’inscrivait dans le cadre de la mise «en œuvre de ces engagements, dans ce sens où le Conseil, étant un organe consultatif, œuvre en coordination avec tous les acteurs en la matière en vue de développer la recherche nationale en termes de créativité technologique et scientifique». M. Benabderrahmane a expliqué que «la responsabilité d’assurer une dynamique propice au développement technologique et à l’innovation ne relève pas d’un certain secteur, mais il s’agit, plutôt, d’une responsabilité collective dans le cadre d’une approche globale basée sur une vision prospective aux contours clairs». Cela revient à considérer le CNRST comme un vecteur d’enrichissement de la recherche scientifique et de l’innovation. Une mission à portée de main, lorsqu’on constate la disponibilité des fondements nécessaires à la concrétisation du saut technologique souhaité par l’Algérie dans le cadre du développement socio-économique.
Ainsi et tout en insistant sur l’intérêt que portent les hautes autorités du pays à l’enseignement supérieur dans les différents domaines de la recherche, le Premier ministre a annoncé que l’Algérie a déboursé un budget avoisinant les 57 milliards de dinars dans le développement et la recherche scientifiques entre 2015 et 2021.
Nadera Belkacemi