A la uneEvênement

La réforme du système national de santé dévoilée:
Le ministère de la Santé balise la voie

Le Président Tebboune avait ordonné dimanche dernier, lors de la réunion du Conseil des ministres la définition d’un «calendrier clair» pour la mise en œuvre du processus de la réforme hospitalière.

Le cadre conceptuel et la démarche opérationnelle de la réforme du système national de santé a été «couché» dans un document rendu public hier, par le ministre de la Santé. D’abord défini, non pas comme une réforme instantané, mais comme un processus évolutif, le nouveau système privilégie «l’approche participative et la transparence telles que préconisées dans le plan d’action du Gouvernement» met en évidence le document qui préconise «une large concertation avec toutes les parties prenantes sur la base de données factuelles, du débat contradictoire et du consensus général issu de la première phase de dialogue et de concertation». On retiendra ainsi l’association de toutes «les parties prenantes du processus de réforme hospitalière qui s’est déroulée depuis le mois d’août 2020 jusqu’au mois de janvier 2021».
Le cadre ainsi déployé est vu par le ministre de la Santé comme «un référentiel de base pour la deuxième étape du dialogue et de la concertation qui sera entamée sous peu», lit-on dans le rapport qui inscrit la démarche «dans la double perspective d’approfondir la réflexion sur le processus de la réforme et de préparer l’organisation à terme de la rencontre nationale sur la réforme hospitalière».
Cela pour le cadre de travail qui passe pour être un élément déterminant dans la réussite de la réforme sanitaire. Pour ce qui concerne la démarche opérationnelle proposée, le ministère la veut «pragmatique et soucieuse de réunir à la fois la concertation, la réflexion et l’action». Aussi, le document souligne le souci d’assurer une protection sanitaire efficiente en adéquation avec l’engagement du président de la République. Dans son 45e engagement il est question d’engager «le processus de refonte totale du système national de santé dans le but de développer une nouvelle politique nationale de santé cohérente, efficiente, équitable et adaptée aux nouveaux enjeux et défis».
Reconnaissant que le système national de santé, malgré les efforts et les acquis indéniables, demeure «une préoccupation et un motif d’insatisfaction aussi bien pour les pouvoirs publics que pour les professionnels de la santé, les partenaires sociaux, la société civile et les citoyens», le document qui souligne que «la pandémie du Covid-19 est venue rappeler la nécessité de repenser tous les systèmes de santé dans l’objectif d’une plus grande résilience face aux crises sanitaires», note également que «la pandémie actuelle est venue révéler, malgré le fort engagement des pouvoirs publics et la mobilisation sans précèdent des professionnels de la santé, non seulement les limites du système de santé actuel mais également la gravité de la menace pandémique sur la sécurité nationale tant les conséquences de cette pandémie ont été à la fois sanitaires mais également économiques et sociales».
Le but de la réforme hospitalière est également de «rétablir l’équité et la solidarité dans l’accès à des soins de qualité pour tous les Algériens à travers la couverture sanitaire universelle qui vise à permettre à tous les Algériens, dès le départ dans la vie, d’avoir un accès aux services de santé dont ils ont besoin sans rencontrer de contraintes financières», souligne le document, qui note, toutefois, que le système national de santé «dispose de nombreux atouts qu’il importe de consolider et fait face à des défis multiples actuels et futurs».
Il faut savoir enfin que le Président Tebboune avait ordonné dimanche dernier, lors de la réunion du Conseil des ministres la définition d’un «calendrier clair» pour la mise en œuvre du processus de la réforme hospitalière, et la révision de l’organisation des services des urgences et autres services hospitaliers pour concilier le citoyen avec l’Hôpital.
Il y a lieu de souligner que la réforme de la santé s’impose avec urgence au sens où le profil sanitaire du pays a beaucoup évolué. Le système national de santé doit s’y adapter.
Yahia Bourit

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page