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Le ministère de l’Agriculture dément des rumeurs de hausse : « les prix des aliments de bétail sont stables »

Il n’y a donc ni pénurie, ni spéculation sur le produit distribué de manière normale par les instances dépendantes du ministère de l’Agriculture. La stabilité des prix est le résultat «des mesures prises par l’Etat en faveur des éleveurs».

A moins de cinq semaines de l’Aïd El Adha, le ministère de l’Agriculture tente de dissiper les appréhensions des Algériens sur les prix du mouton, tout en mettant en garde les éleveurs. Le département de Mohamed Abdelhafid Henni entend prendre les devants en annonçant «une grande stabilité» des prix des aliments de bétail. Principal facteur qui préside à la fixation des prix des moutons de l’aïd, le coût de l’alimentation fait l’objet, traditionnellement, d’une forte spéculation. Pour cet Aïd El Adha 2023, le ministère de l’Agriculture persiste et signe. Il dément, dans un communiqué, toutes les déclarations à propos d’une flambée des prix en la matière. «Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural informe que les aliments de bétail connaissent une grande stabilité en termes de prix», a souligné le ministère, ajoutant que «toute déclaration des intermédiaires et spéculateurs sont infondées». Le propos est on ne peut plus clair. Le département de M.Henni est d’autant plus affirmatif qu’il prend à témoin la communauté des éleveurs de l’existence auprès de l’Office national des aliments du bétail (ONAB), de «88 points de vente sur l’ensemble du territoire au profit des éleveurs à des prix fixes», souligne le communiqué. Il n’y a donc ni pénurie, ni spéculation sur le produit distribué de manière normale par les instances dépendantes du ministère de l’Agriculture.
Cette stabilité des prix est le résultat «des mesures prises par l’Etat en faveur des éleveurs», souligne avec insistance le communiqué, citant pour exemple «l’approvisionnement en orge et maïs prévu par le décret exécutif n 23-112 du 9 mars 2023 modifiant et complétant le décret exécutif n 21-120 du 29 mars 2021 relatif aux modalités d’exemption de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), des opérations de vente d’orge et de maïs, ainsi que des matières et des produits destinés à l’alimentation de bétail et de volailles». L’application rigoureuse de la réglementation éloigne les risques de hausses inconsidérées de prix de l’aliment de bétail. Il faut savoir, relève le ministère de l’Agriculture que «le décret en question stipule aussi que les bénéficiaires de l’exemption de la TVA sont dispensés, au titre de leurs opérations d’achat, de l’obligation de présentation de l’attestation d’exonération de ladite taxe». Une mesure visant à lutter contre la bureaucratie et qui facilite la tâche des éleveurs, appelés à mettre sur le marché national un cheptel suffisamment fourni à même de répondre à la demande des foyers algériens à l’occasion de l’Aïd El Adha.
Le ministère engage une sorte de course contre la montre à l’effet de couper l’herbe sous les pieds des spéculateurs et parvenir à stabiliser les prix de l’ovin vivant. L’enjeu est d’éviter une flambée des prix. Les mesures de facilitation vont jusqu’à dispenser les éleveurs, les distributeurs et les coopératives agricoles «de l’obligation de présentation de l’attestation d’exemption lors de l’achat des produits exonérés, à savoir l’aliment de bétail», souligne le ministère qui fait montre d’une bonne volonté, avec l’espoir de voir les éleveurs respecter l’effort fourni par l’Etat pour ne pas accabler les consommateurs.
Yahia Bourit

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